Procès de l'empoisonneuse de la Saint-Valentin : 17 ans de prison requis contre Jennifer D.

Le 3 mars, après quatre jours de procès, l'avocat général a requis 17 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Jennifer D. Surnommée "l'empoisonneuse de la Saint-Valentin", la jeune mère de 30 avait tué son compagnon en lui administrant un mélange d'alcool et de médicaments.

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Le verdict de la cour d'Assises sera connu dans l'après-midi, mais Jennifer D. sait déjà ce qu'elle encourt. Au quatrième jour du procès de "l'empoisonneuse de la Saint-Valentin", l'avocat général a requis 17 ans de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusée. 

Jennifer D. est accusée d'avoir tué son conjoint, Bruno Bénédit, dans la soirée du 13 février 2018, à Noeux-lès-Auxi. Selon elle, la soirée a basculé lors d'une dispute où elle reprochait à son conjoint sa consommation d'alcool. S'ensuit un conflit violent, lors duquel la mère de famille lui annonce son souhait de le quitter. D'après Jennifer D., la colère de Bruno Bénédit monte d'un cran et il menace de s'en prendre à leurs enfants. 

C'est à ce moment-là que la jeune femme monte à l'étage et mélange plusieurs médicaments dans une bouteille de porto. Elle propose le mélange à son compagnon, avant de l'étouffer. Sous l'effet des drogues ingérées, Bruno Bénédit ne se défendra pas.

"Non, elle n'était pas une femme battue"

Face à la cour, l'avocat général a demandé aux jurés de ne pas "inverser les rôles. Jennifer n'est pas la victime, c'est elle qui a tué son compagnon. Ce n'est pas parce qu’elle a reconnu les faits qu’il faut prendre pour argent comptant tout ce qu’elle dit. De tous les témoignages, aucun élément ne vient objectiver que Jennifer était victime de violence de la part de son concubin" a-t-il argumenté.

Son résumé de la situation tient en une phrase : "Oui, des violences existaient au sein du couple mais non, elle n'était pas une femme battue."

Si la peine requise n'est pas plus sévère, c'est parce que la cour a retenu l'altération du discernement, corroborée par les experts psychiatres en charge d'examiner Jennifer D. Celle-ci, psychologiquement fragile, a fait plusieurs tentatives de suicide depuis son incarcération. La veille, elle l'avait répété à la Cour : "J'étais dans un tunnel, je n'étais pas dans mon état normal". 

En plus de la peine de prison requise, l'avocat général a également demandé une injonction de soins de 7 ans et le retrait de l'autorité parentale sur ses deux filles. 

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