Le Président de la République va visiter l'usine Aluminium Dunkerque vendredi 12 mai 2023 à 15 heures avant de rencontrer des salariés. Emmanuel Macron devrait annoncer l'implantation d'une quatrième gigafactory de batteries électriques dans le Nord Pas-de-Calais.
Le Dunkerquois, vitrine de la politique industrielle qu’Emmanuel Macron souhaite insuffler dans le pays.
Alors qu’il réunit ce jeudi 11 mai 2023 à l’Elysée près de 400 personnes représentant l’industrie dans sa globalité – acteurs des filières, entreprises, parlementaires, ministres – avant de dévoiler un nouveau cap pour l’industrie verte, le Président de la République va se rendre vendredi 12 mai à Dunkerque pour incarner ses annonces dans un territoire "symbole de la reconquête industrielle menée depuis 2017", indique l’Elysée.
Un déplacement pour "officialiser de nouveaux investissements dans le Dunkerquois"
Le chef de l’Etat va dans un premier temps visiter l’usine Aluminium Dunkerque, plus gros producteur d’aluminium d’Europe et vitrine de la décarbonation initiée par le gouvernement. Un échange est ensuite prévu avec les salariés de différentes usines constituant le bassin d’emploi dunkerquois.
Emmanuel Macron sera accompagné de 5 ministres : Bruno Le Maire, ministre de l’économie, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, Roland Lescure, ministre de l’Industrie, Olivier Becht, ministre chargé du commerce extérieur et de l’attractivité et Gérald Darmanin, le plus nordiste des ministres.
Une deuxième séquence est prévue au siège de la communauté urbaine de Dunkerque, où Emmanuel Macron devrait "officialiser de nouveaux investissements pour le bassin du Dunkerquois".
Comprendre entre les lignes l’annonce de l’implantation d’une quatrième Gigafactory de batteries électriques dans le Nord et le Pas-de-Calais : celle du groupe taïwanais Prologium cumulant plus de 5 milliards d’euros d’investissements et créant 2 000 emplois à l’horizon 2030.
Pourquoi Dunkerque ?
Au-delà de cette annonce d'ampleur, le choix du Dunkerquois ne doit rien au hasard. Car le territoire rassemble tous les critères d’une renaissance industrielle réussie, après plusieurs années difficiles. Le territoire compte 460 entreprises industrielles et 22% d’emplois dans l’industrie.
La situation géographique d’abord, du fait de son port et de son ouverture sur l’Europe, fait de Dunkerque une zone plébiscitée par les investisseurs pour y implanter de grands projets. Exemple avec la start-up grenobloise Verkor et sa gigafactory de batteries électriques créatrice de 1 200 emplois ou l’usine de transformation de pommes de terre du groupe belge Clarebout et ses 300 emplois.
Au total depuis 2017, ce sont 41 projets d’investissement étranger qui ont bénéficié au bassin du Dunkerquois et qui permettront la création ou le maintien d’environ 16 000 emplois sur 10 ans alors que la ville a perdu près de 6 000 emplois industriels en 20 ans.
Communiqué de l'Elysée
Des créations d’emplois à la pelle, que l’Elysée veut mettre en avant. Malgré les 6 000 emplois industriels perdus dans le dunkerquois ces 20 dernières années, l’objectif à 2030 est d’en créer ou d’en maintenir 16 000. Et dans une région où les fermetures d’usines se succèdent les unes après les autres – Buitoni à Caudry, la sucrerie Terreos à Escaudoeuvres ou plus récemment les difficultés de Valdunes à Trith-Saint-Léger et Leffrinckoucke menaçant directement 350 emplois – c’est un chiffre que l’Elysée veut mettre en avant.