Le patrimoine maritime a besoin de vous, qui veut sauver la pilotine de Dunkerque ?

Si vous souhaitez préserver un témoin de l'histoire portuaire de Dunkerque, c'est le moment de passer à l'action. Le musée maritime et portuaire de Dunkerque lance une campagne de financement pour sauvegarder le bateau "Pilotine 1".

Les habitués des promenades le long du quai de la Citadelle, face au musée maritime et portuaire de Dunkerque, ont sûrement remarqué ces bateaux intimement liés à l'histoire de la ville.

Il y a le majestueux voilier école Duchesse Anne, donné par l'Allemagne au titre de dommage de guerre, l'Entreprenant, robuste remorqueur, l'éclatant bateau-feu Sandettié et, reposant sur des cales de bois : la Pilotine 1. C'est cette vedette des années soixante que veut restaurer le musée maritime et portuaire de Dunkerque. Il vient de lancer, avec la Fondation du Patrimoine une campagne de financement en ligne à cet effet.

"C'est un des éléments qui fait figure de trésor dans le patrimoine maritime dunkerquois", explique Dorian Dallongeville, directeur et conservateur du musée maritime et portuaire. "Si on souhaite aujourd'hui restaurer ce navire, c'est parce qu’il illustre un élément important du savoir faire portuaire ici à Dunkerque : c'est le pilotage. Le pilotage, c'est le moment où un pilote embarque sur un grand navire et aide aux manœuvres pour entrer ou sortir du port. Donc c'est un bateau qui a une importance stratégique dans le fonctionnement d'un port."

Côté conception, il marque également un tournant. "Ce navire pilote illustre une période de transition entre le "tout bois" traditionnel et les matériaux de synthèse, comme la fibre de verre", précise Dorian Dallongeville.

"On est dans ces années 60 qui voient d'ailleurs l'émergence du paquebot France, qui lui aussi utilise de nouveaux matériaux".

La Pilotine 1 a été construite en 1965, en Angleterre pour le syndicat des pilotes de Dunkerque. Pendant près de trente ans, elle a effectué des navettes entre la station de pilotage et les navires arrivant ou quittant la rade. Accidentée en 1993, elle est retirée du service. Deux ans, plus tard, le syndicat des pilotes du port en fait don au musée. Mais depuis, ses conditions d'expositions en plein air sur le quai l'ont sérieusement dégradée.

Un financement public de 30 000 euros

120000 euros sont au total nécessaires pour restaurer le navire. Mais la souscription publique porte sur une aide de 30 000 euros. La pilotine sera prise en charge par un chantier naval basé à Port-en-Bessin, en Normandie.

L'objectif des travaux à venir est donc de restituer la structure originelle, de protéger les matériaux, de rétablir l'étanchéité pour remettre en état l'aspect général de cette pièce de collection. "La restauration doit permettre de redonner tout son lustre à ce bateau, de lui redonner son étanchéité, de l'assainir également. C'est une campagne de travaux ambitieuse qui n'a jamais été envisagée sur ce navire depuis 1995".

Tout le monde est invité à contribuer au sauvetage de cette vedette

Dorian Dallongeville, directeur conservateur du musée

Tout le monde peut participer à la sauvegarde de ce bateau-pilote. Une manière d'inscrire son nom dans la transmission de cet héritage aux générations futures.

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