Il court en souriant, sourit en dessinant. A 83 ans, le Dunkerquois Omar Lekkia partage ses journées entre de longues plages de sport et la calligraphie arabe. Portrait d'un octogénaire en mouvement.
"Je ne vais jamais chez le médecin sauf pour avoir le certificat médical pour courir !", lance avec un grand sourire Omar Lekkia. Bonnet visé jusqu'aux oreilles, il fait frais ce matin là sur la digue de Malo mais le soleil de la partie et la foulée du Dunkerquois est longue.Ainsi, trois fois par semaine, ce sportif s'entraîne sur la plage en vue de courir des dix kilomètres et des semi-marathons en moins de deux heures : "Si je ne cours pas il me manque quelque chose. Si on est fatigué, on court dix, quinze kilomètres et ensuite on passe une bonne journée. Le sport c'est important".
Il quitte l'Algérie à 25 ans
Cet ancien chauffeur de poids lourds quitte l'Algérie, sa terre natale à 25 ans et arrive à Dunkerque, puis viendront le mariage, les enfants et les petits-enfants. La course est aussi une source d'inspiration pour Omar. Cet homme en perpétuel mouvement a une autre passion : la calligraphie arabe. Une discipline apprise en Algérie et qu'il continue à pratiquer avec passion : "Quand je cours, je vois la mer, le soleil. Je croise des gens et ça me donne des idées".
L'histoire de sa vie sur papier
Entre les coupes et les instruments de musique, des dessins, des toiles colorées ou en noir et blanc : "Quand je sens quelque chose, je l'écris".
Il a des idées même lorsqu'il dort ....Omar Lekkia est également poète et musicien à ses heures.