La ministre Ségolène Royal a été chahutée ce dimanche alors qu'elle participait au traditionnel jet de harengs depuis le balcon l'Hôtel de Ville de Dunkerque. "A poil Ségolène !" ont scandé des carnavaleux, tandis que la CGT avait déployé une banderole hostile au développement de l'éolien offshore.
Dunkerque célébrait ce dimanche la première des Trois Joyeuses du Carnaval avec plus de 40 000 personnes dans la rue pour participer aux 4 heures de bande dans l'après-midi. La ministre de l'Environnement Ségolène Royal était invitée au traditionnel jet de harengs depuis le balcon de l'Hôtel de Ville, aux côtés du maire DVG Patrice Vergriete et de son collègue nordiste du gouvernement Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. L'ex-candidate socialiste à la présidence de la République a pu découvrir à cette occasion l'humour grivois des carnavaleux, rassemblés au pied la mairie, qui n'ont pas hésité à scander des "Ségolène, à poil !" pendant la distribution.
"J'ai hésité à jeter mon chapeau et puis je me suis dit non, si je leur jette mon chapeau, ils vont crier "Encore, Ségolène, encore !", a répondu Mme Royal en riant. "Au balcon, les cocues !", ont chanté d'autres masquelours. "Cette année, cabillaud dire, le thon est donné : Ségolène au balcon", pouvait-on aussi lire sur une pancarte.
Banderole anti-éolien
Des messages plus politiques ont également été déployés en face de l'Hôtel de Ville : "éoliennes en mer, mort des marins-pêcheurs", avait écrit la CGT sur une banderole à l'adresse de la ministre, dénonçant le développement de l'éolien offshore sur la Côte d'Opale.Un peu plus tôt dans la journée, Ségolène Royal s'était rendue à Boulogne-sur-mer pour y évoquer notamment l'appel d'offrequi sera bientôt sur un projet éolien similaire et tout aussi contesté. "On ne va pas se plaindre parce qu'il y a de la croissance verte et des nouvelles filières qui se développent", a-t-elle déclaré. "Au contraire, il y a plein de régions qui ne sont pas au bord de la mer et qui voudraient bien être au bord de la mer pour pouvoir développer les énergies marines. Ici, on a la chance d'être au bord de la mer, d'avoir des projets, d'avoir des élus qui vont de l'avant, c'est formidable ! Tout le monde adhère ! Il ne faut pas faire de politique politicienne sur ces sujets. Oser dire qu'on ne va pas donner une autorisation de créer des emplois parce qu'il y a des élections, ce n'est pas l'intérêt général, ça."