Les pompiers du site réclament une hausse de leurs effectifs pour pouvoir intervenir avec plus de sécurité. Ils ont voté pour une grève illimitée.
Une épaisse fumée noire et de la mousse qui recouvre le sol : les pompiers en grève manifestent depuis trois jours devant les locaux de leur employeur, le groupe ArcelorMittal. Au coeur de leurs revendications : des conditions de travail dégradées par un important sous effectif.
"On se met en danger lors d'interventions. On met des ouvriers en danger et on met surtout les population avoisinantes en danger. Il ne faut pas oublier qu'ArcelorMittal Dunkerque est un site dangereux où il pourrait arriver de grosses catastrophes", explique Eddy Desmadrille, délégué CHSCT ArcelorMittal.
Cgt Arcelor Mittal Dunkerque
Toujours fidèles au poste, nos pompiers sont là pour le troisième jour.
Depuis plusieurs années, leurs effectifs diminuent. Ils étaient 75 en 2012 et ne sont plus que 29 aujourd'hui. Des pompiers salariés épaulés par des intérimaires qu'ils voudraient désormais voir embauchés.
"Les intérimaires n'ont pas la formation en temps et en heure. Et il faut bien connaître le secteur pour pouvoir intervenir en sécurité. Ils y a 50% d'intérimaires, voire même plus, sur le site. S'il se passe une catastrophe, ils ne savent même pas où aller", assure Bernard Colin, délégué CGT.
Ce mouvement de grève n'a pour l'instant pas d'incidence sur la production du site sidérurgique dunkerquois. La direction devrait bintôt rencontrer ces pompiers.