Violences en milieu scolaire : à Dunkerque, les élèves assistent à des ateliers de prévention dès la 6e

Dès l'entrée dans ce collège de Dunkerque, des policiers interviennent en classe pour sensibiliser aux violences scolaires, physiques ou verbales. 

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Les ateliers de prévention pour les élèves se multiplient : violences physiques, harcèlement moral ou encore cyber-harcèlement. D'établissement en établissement du département, des brigadiers tentent d'alerter sur les conséquences des violences et les signes pour repérer le harcèlement. 
 

 

Les défis en ligne dans le viseur des éducateurs

Parler des violences scolaires, mais aussi prévenir des jeux dangereux partagés en ligne, comme le "Blue whale challenge" (le défi de la baleine bleue) : 50 défis à réaliser au rythme d'un par jour. 

"Par exemple, ils demandent d’essayer de jeter à tes pieds une bouteille en verre, pour qu’elle se casse et qu’après, quand tu la ramasses, tu te coupes", explique un élève du collège de Dunkerque. En cette fin janvier, il assiste avec sa classe à un atelier de prévention contre la violence. 

Avec le "Blue whale challenge", les participants doivent relever le défi, sous peine de représailles. Des challenges qui ne sont pas nouveaux, celui-ci date de 2017, mais qui représentent toujours un danger, au point d'être considéré comme "un jeu morbide" par plusieurs associations.

Pour le brigadier Cédric Damman, qui intervient auprès d'une classe de 6e, le jeune public est de plus en plus informé. "Ces dernières années, il y a un échange au niveau de la structure familiale. Les parents avertissent des dangers en ligne."
 

Mais selon lui, il reste du travail à faire sur les violences ou les moqueries. "Souvent, les parents dédramatisent, alors que ça pourrait avoir un impact plus conséquent. Il faut prendre le temps d’écouter l'enfant jusqu’à la fin pour voir son ressenti, la manière dont il le vit, parce que des faits relativement simples peuvent prendre beaucoup d'importance."

 

"Un travail de longue haleine"

Dans ce collège de Dunkerque, l'intervention dure 1h30. Un créneau qui paraît court, mais qui s'inscrit dans "un travail de longue haleine", précise le brigadier. 

Un programme de prévention a été établi par le CESC, le comité d'éducation à la santé et la citoyenneté. Une instance qui regroupe le personnel d'éducation, les parents d'élèves et divers partenaires comme la mairie ou des services de gendarmerie, de police ou de justice. 

Chaque année, les collégiens sont donc sensibilisés sur une thématique. En 6e, les élèves ont une session de prévention sur la violence. En 5e, elle se concentre sur les discriminations et le harcèlement. En 4e, les intervenants parlent des risques sur les addictions avec substances. Et en 3e, ils s'intéressent aux réseaux sociaux. 
 

Plusieurs campagnes de prévention

Au-delà des interventions en classe, plusieurs campagnes de prévention ont été mises en place. Du personnel éducatif peut devenir réfèrent "harcèlement" au niveau académique ou départemental.

La prévention ne se limite pas à l'intervention du brigadier. "Il faut que le relai soit repris par l'établissement, par d'autres partenaires. Il faut une complémentarité et garder un fil rouge", reconnaît Cédric Damman.
 

Et les élèves participent aussi à la prévention. Plusieurs établissements prennent part à des concours de vidéos ou d'affiches pour sensibiliser au harcèlement. 

 
Deux numéros disponibles en cas de harcèlement
  • Face au harcèlement : victimes et témoins peuvent appeler le numéro vert : 3020 - Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h (sauf les jours fériés)
  • Face au cyber-harcèlement : il faut contacter le numéro vert « Net écoute » au 0800 200 000 - Gratuit, anonyme, confidentiel et ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h
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