EncroChat : mise en examen d'un des dirigeants présumés de la messagerie cryptée liée au crime organisé

Dans le cadre d'une enquête sur EncroChat, messagerie cryptée néerlandaise bien connue dans le milieu du crime organisé, un des leaders présumés, localisé en République dominicaine, a été mis en examen et placé en détention ce lundi 5 février 2024, après plusieurs années d'attente pour son extradition.

Connaissez-vous EncroChat ? Si vous avez répondu qu'il s'agissait d'une messagerie du même acabit que Snapchat ou Whatsapp, vous êtes malheureusement loin du compte. Certes EncroChat fait partie des messageries dites "cryptées", mais ses utilisateurs ne s'y rendent pas pour les mêmes raisons que sur les autres applications. Car EncroChat, application néerlandaise créée en 2016, est surtout utilisée pour le crime organisé, notamment pour le trafic de drogue et les assassinats.

Depuis 2018, une enquête concernant cette plateforme est ouverte au Parquet de Lille : à l'époque, des serveurs d'EncroChat avaient été localisés à Roubaix, malgré une intraçabilité supposée infaillible selon ses créateurs.

Une collaboration internationale

Ce lundi 5 février 2024, presque six ans après l'ouverture du dossier, les enquêteurs ont finalement mis en examen et placé en détention provisoire l'un des principaux dirigeants présumés de la plateforme.

Selon le Parquet de Lille, l'individu avait été identifié en République dominicaine et interpellé par les autorités locales en mai 2022, avant d'être assigné à résidence jusqu'à son extradition. Grâce à "un important travail de coopération internationale" conduit en collaboration entre l'agence de coopération européenne judiciaire Eurojust et les autorités dominicaines, la personne a pu être remise à la France le 2 février 2024.

Jusqu'à 30 ans d'emprisonnement

La mise en examen fait suite à un mandat d'arrêt émis le 6 juillet 2021 pour une multitude de chefs d'accusation : complicité d'importation, d'acquisition et de transport de stupéfiants en bande organisée, blanchiment aggravé, complicité de détention et d'acquisition d'armes de catégories A et B, participation à une association de malfaiteur en vue de la préparation de crimes... Des peines pouvant aller d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende à 30 ans de réclusion et 7 500 000 euros d'amende.

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