Le député européen Gilles Pargneaux a lancé une initiative de soutien à Emmanuel Macron au sein du Parlement européen qui rassemble 70 noms.
Le député européen socialiste Gilles Pargneaux, élu dans la circonscription Nord-Ouest, a lancé une initiative de soutien à Emmanuel Macron au sein du Parlement européen qui a fédéré quelque 70 noms, tout en réfutant une volonté de créer "un groupe macroniste", a-t-il indiqué lundi à l'AFP.
"Après le discours d'Emmanuel Macron prononcé à La Sorbonne, des eurodéputés m'ont contacté, ou je les ai contactés, pour développer cette vision", a déclaré Gilles Pargneaux.
Info @lafautealeurope. Création au Parlement européen d'un groupe informel "Refondation européenne" de 70 élus "macronistes", 21 nationalités. Issus du PPE, S&D, Libéraux et Verts. A l'initiative de @gillespargneaux. A voir ce week end sur #franceinfotv
— Hughes Beaudouin (@hbeaudouin) 8 décembre 2017
Cette "instance informelle", qui doit se réunir "rapidement", se retrouve sur "cinq points" du discours d'Emmanuel Macron : "la réponse au défi migratoire", "la lutte contre le terrorisme", "la lutte contre le réchauffement climatique", "la citoyenneté européenne" et "la gouvernance de la zone euro, ainsi que la convergence en matière de fiscalité".
Gilles Pargneaux, qui avait indiqué dimanche sur Franceinfo avoir rassemblé quelque 70 eurodéputés de 21 nationalités, a confirmé ces chiffres en revendiquant des soutiens de "toutes tendances". Il a cependant refusé d'en révéler les noms et a nuancé ses ambitions politiques.
"Pas un groupe macroniste"
"Ce n'est pas un groupe politique macroniste. Chacun reste dans son groupe actuel", a-t-il martelé, en ajoutant qu'il restait lui-même "au groupe socialiste et démocrate" même s'il "ne participe plus aux travaux de la délégation française".Présenté comme un futur membre de ce mouvement, l'eurodéputé vert luxembourgeois Claude Turmes a pris ses distances lundi en affirmant vouloir se "battre pour constituer un groupe vert puissant" lors des européennes de 2019.
"Je n'ai à aucun moment dit que j'envisage de quitter ma famille politique", a-t-il poursuivi dans une "déclaration rectificative" à ses collègues que l'AFP s'est procurée.
Sceptique quant à cette initiative, un eurodéputé français l'a jugée "prématurée". "Gilles Pargneaux est en marge du PS, probablement qu'il a envie de retrouver une nouvelle famille", a-t-il ironisé alors qu'une autre source évoquait un "flop".