Zahia, infirmière qui habitait Bruay-sur-l'Escaut dans le Nord, a été tuée par son conjoint le 31 mai 2024. L'homme, âgé de 41 ans, lui a froidement tiré une balle dans la tête au petit matin. Quatre jours après ce nouveau drame, le Parquet de Valenciennes indique que l'individu a été mis en examen et placé en détention provisoire ce 2 juin.
La douleur reste immense quatre jours après le féminicide de Bruay-sur-l'Escaut, qui a coûté la vie à Zahia, infirmière et mère de deux enfants, tuée par son conjoint. Ce lundi, la Procureur de la République de Valenciennes, Christelle Dumont, livre quelques éléments sur l'avancée de l'enquête, qui a ébranlé cette petite commune du Valenciennois le 31 mai dernier.
"Le conjoint de la victime a été mis en examen, ce dimanche 2 juin 2024, (...) et placé en détention provisoire", avance le Parquet. Directement placé en garde à vue le jour du meurtre, l'homme de 41 ans a été interrogé tout le week-end dans le cadre de l'enquête ouverte pour "homicide volontaire par conjoint".
Trois enfants présents au moment des faits
Pour rappel, vendredi dernier, les secours sont intervenus à 7h20 du matin à la résidence Les Amaryllis de Bruay-sur-l'Escaut, dans le Valenciennois, suite à l'appel du conjoint de Zahia. Sur place, les pompiers ont découvert le corps sans vie de la mère de famille, tuée d'une balle dans la tête dans son lit. Le quadragénaire, chasseur sur son temps libre, a tout de suite indiqué être l'auteur de ce féminicide, le deuxième de la région en seulement cinq jours.
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Le couple vivait ensemble depuis 14 ans et était parent de trois enfants, âgés de 9, 13 et 18 ans, le dernier étant issu d’une première union de la victime. Tous les trois étaient présents au moment des faits et ont été pris en charge psychologiquement.
Concernant l'auteur des faits, le Parquet de Valenciennes expliquait qu'il avait "fait l’objet d’un rappel à la loi, en 2008, pour usage de stupéfiants" mais "ne présente aucun autre antécédent judiciaire". Aussi, la procureur précise qu'aucune "plainte ou intervention des services de police n’a été enregistrée quant à des faits de violences conjugales ou de tout autre nature concernant le couple".
En hommage à Zahia, un lâcher de ballons est organisé ce mercredi, à 14 heures, devant son domicile. Selon le décompte de l'association Féminicides par compagnons ou ex, Zahia est la 45e femme à avoir été tuée à cause de son genre, par un conjoint ou ex-conjoint en France.