La métropole de Lille a "une appétence pour le rugby" qui mise sur le fort potentiel démographique des Hauts-de-France et la perspective de la Coupe du monde 2023 pour s'y développer, estiment ses dirigeants interrogés à la veille du test-match France-Argentine.
À défaut d'être une terre historique de la discipline, "on sent que des projets se développent sur le territoire, avec une offre importante. Il nous manque une locomotive, un club de haut niveau sur le territoire de la Ligue", estime Sébastien Carrez, président délégué de la Ligue des Hauts-de-France.
Selon lui, les axes de progression sont nombreux dans une région qui compte quelque 8.600 licenciés pour 6 millions d'habitants, du développement du rugby en milieu scolaire à l'aide à la structuration des clubs. "On a une grosse activité sur la cohésion sociale pour les clubs souhaitant faire des ateliers dans des zones rurales par exemple. On voit aussi le nombre d'éducateurs augmenter", constate M. Carrez, qui croit beaucoup à l'impact de la Coupe du Monde 2023, dont Lille sera une des villes-hôtes, pour la structuration de son réseau.
Après avoir accueilli les demi-finales du championnat de France en 2014, le stade Pierre-Mauroy sera le théâtre du test-match entre le XV de France et l'Argentine samedi, mais aussi de la rencontre France-Ecosse en février prochain dans le cadre du tournoi des VI Nations féminin.
"Le regard de la Fédération est important. Ils nous font confiance en nous confiant ces matches et nous soutiennent", se réjouit M. Carrez.
3 clubs en Fédérale 2
De son côté, Olivier Gradel, vice-président de l'Olympique Marcquois (OMR), se satisfait d'avoir vu le club de cette commune voisine de Lille "recréer un engouement autour du rugby" avec environ 1.500 spectateurs par match cette saison.
Le club est l'un des trois de la région à évoluer en Fédérale 2 (4e div.) avec Arras (Pas-de-Calais) et Beauvais (Oise). M. Gradel rappelle que le Lille Métropole Rugby, qui a déposé le bilan en 2016 au pied de la Pro D2, réussissait à attirer près de 10.000 personnes.
La Ligue des Hauts-de-France porte "un regard plus que positif sur le projet du club", en espérant le voir un jour évoluer dans l'élite. "Au moins pour essayer de faire en sorte que les meilleurs joueurs que l'on forme ne partent pas ailleurs", explique M. Carrez, qui veut s'inspirer d'autres modèles, comme Vannes, parvenu à se hisser en Pro D2.