L'illustrateur lillois François Boucq signe un nouvel ouvrage, "Portrait de la France", dans lequel sont rassemblées des planches humoristiques sur l'actualité du pays. Le Nord, département où il habite, est également dépeint.
Le regard d'un dessinateur sur l'actualité, porté par un humour indéfectible. Le bédéiste signe un nouveau recueil de dessins, "Portrait de la France", dans lequel il a rassemblé des dizaines de dessins inspirés par l'actualité. Ancien Grand Prix d’Angoulême, le dessinateur est connu pour son humour un peu grinçant, ironique voire sarcastique. "La plupart du temps je regarde les informations le matin, et je commence ma journée en me disant "quand même !"", sourit le dessinateur. "Quand vous êtes dans la nuit, vous vous évadez de tout ça, et puis d'un seul coup vous mettez les actualités du matin et vous dites "Ah oui, c'est vrai, c'est ça le monde"."
Les actualités décrites sont variées : mariage pour les couples de même sexe, insécurité, politique, obésité... Trace de son parcours dans le dessin de presse, puisque François Boucq a travaillé pour de nombreux journaux et revues, commeLe Point, L’Expansion, ou encore Fluide Glacial. "Ca se fait un peu comme si j'avais un questionnement tous les matins, et comme si j'y répondais avec un dessin", explique François Boucq.
L'art du détail
"Quand on est dessinateur on observe, c'est presque une vocation", explique le dessinateur. "C'est une vocation qui s'intensifie avec le temps. Plus vous observez, plus vous faites attention à tout, y compris surtout aux petites choses." Des détails qui lui ont donné un style particulier, et qui suscite le sourire des lecteurs.Parmi les sujets traités, beaucoup sont inspirés du Nord... qui en prend un peu pour son grade. "Mais j'aime bien le Nord !" s'exclame le dessinateur, tout sourire. "C'est le truc classique, "qui aime bien, châtie bien", mais c'est aussi parce que j'ai le nez dessus. C'est encore plus facile de voir puisque j'y vis, je regarde comment les gens sont etc."
Le personnage de Marine Le Pen, comme d'autres politiciens, apparaît. Mais François Boucq ne s'élance pourtant jamais dans l'engagement politique ou le militantisme. "Le dessin a cette particularité qu'il met du temps à être dessiné. Donc pendant tout le temps où vous le dessinez, vous êtes en train de maturer l'idée, et elle se précise au fur et à mesure."