Un individu a ouvert le feu en début de soirée ce lundi 16 octobre, dans un quartier nord de Bruxelles. Deux personnes ont succombé, une troisième est grièvement blessée. L'assaillant présumé, intercepté en début de matinée à Schaerbeek est mort.
Ce que l'on sait
Lundi 16 octobre. Le tueur était vêtu d'un blouson orange fluo très voyant, en cette soirée de lundi 16 octobre, était équipé d'une arme de guerre.
L'individu voulait de toute évidence s'en prendre à des ressortissants suédois, alors qu'un match de football se déroulait entre la Belgique et l'équipe nationale de Suède au stade du Roi Baudoin. La rencontre a été interrompue. Les autorités du football ont décidé de ne pas la reprendre, tandis que les supporters (40 000 personnes) sont restés confinés à l'intérieur du stade, cerné par les forces de l'ordre.
Les victimes portaient les attributs de supporters suédois. Le chauffeur qui les transportait a été blessé mais ses jours ne sont pas en danger. Les autorités ont aussitôt demandé à la population belge de faire preuve de la plus grande prudence.
La police belge a finalement anonymisé les supporters avant de les faire sortir de l'enceinte.(Anciennement stade du Heysel)
La Suède pourrait être prise pour cible après que plusieurs Coran ont été brûlés cet été. Les pays musulmans avaient vigoureusement protesté, tandis que les auteurs de l'autodafé réclamaient l'interdiction du livre sacré en Suède.
Le tireur présumé est décédé
L'assaillant présumé, interpellé mardi 17 octobre au matin était un homme de 45 ans d'origine tunisienne, domicilié dans le quartier de Schaerbeek. Il est décédé après son interpellation qui avait été marquée par des tirs de la police.
Lundi 16 ocotbre, le parquet fédéral expliquait être en possession d'une vidéo que le suspect avait filmée, où le suspect s'exprime en arabe et confirmait avoir ciblé des victimes suédoises. Son identité correspond avec la vidéo de la fusillade filmée par un riverain et dans laquelle on voit l'individu s'enfuir à scooter.
Le compte rendu du porte-parole du parquet fédéral belge
Erik Van Duyse porte-parole du parquet fédéral belge a confirmé ces informations chez nos confrères de la RTBF et précisé que " la phase d'urgence fédérale a été déclenchée à 21h13 précisément. Ce passage en phase fédérale implique la mobilisation du centre de crise national et l'activation des cellules nationales de gestion des situations de crise. (...) Au cours de la soirée une revendication a été posée sur les réseaux sociaux, enregistrée par une personne se présentant comme l'assaillant. Celle-ci se dit inspirée par l'Etat Islamique. Au cours de cette même revendication, la nationalité des victimes est avancée comme motivation probable de l'acte. Aucun élément n'indique un lien potentiel avec la situation israélo-palestinienne."
Le premier ministre belge a confirmé un attentat. L'alerte terroriste a été relevée au niveau 4, le plus haut niveau de menace belge, avec risque d'attentat imminent. Le trafic du métro a été interrompu.
Les écoles et les crèches belges resteront fermées ce mardi 17 octobre.
En France
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a donné pour instruction que soient renforcés les contrôles à la frontière avec la Belgique.
Le président français Emmanuel Macron a estimé que l'Europe est "bousculée" en évoquant l'"attaque terroriste islamiste" qui a frappé Bruxelles dans la soirée.
"Il y a quelques minutes c'est Bruxelles qui fut frappée à nouveau par une attaque terroriste islamiste qui apparemment, au moment où je vous parle, a ôté la vie à au moins deux autres Européens, deux Suédois. Notre Europe est bousculée", a dit Emmanuel Macron.
Le gouvernement français a activé vendredi le niveau urgence attentat du dispositif Vigipirate, le plus élevé, à la suite du meurtre d'un professeur dans un lycée d'Arras, poignardé par un ancien élevé radicalisé.