Ce dimanche 21 août, en gare d’Arnèke dans le Nord, une adolescente de 14 ans est décédée après avoir été happée par un train, alors qu’elle rejoignait le hall de la gare. Un drame qui pose la question de la sécurité aux abords des voies.
Dimanche 21 août, il est un peu plus de 14 heures lorsqu’une adolescente de 14 ans descend du TER qui vient d’arriver en gare d’Arnèke. Elle souhaite rejoindre le hall principal et doit pour cela traverser une voie en empruntant le passage aménagé à cet effet.
Mais selon les premiers éléments de l'enquête, l’adolescente, originaire de Bollezeele (Nord), n’aurait pas vu arriver le TGV Dunkerque-Hazebrouck au moment où elle s'engageait pour traverser. La vitesse de train avoisinait alors les 100 km/h, tuant sur le coup la jeune fille.
Sa mère, qui a assisté au drame sans être blessée, a été prise en charge en état de choc par le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Nord. Trois autres témoins se trouvaient également sur place. “Ce genre de drame reste minime mais c’est toujours un de trop”, souffle Marc Lambert, responsable régional Sud-Rail, avant d’apporter au nom du syndicat ses condoléances et son soutien à la famille.
Dispositif de sécurité insuffisant ?
Suite à l’accident, les premières vérifications menées par la SNCF ont montré que la signalisation - un feu rouge signifiant l’interdiction de traverser - avait fonctionné normalement. Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie. La circulation des trains, dont le TGV concerné transportant 110 personnes, a été interrompue jusqu'à 17 heures sur l’axe Dunkerque-Hazebrouck.
Dans cette gare à la configuration particulière, le drame aurait-il pu être évité avec davantage de sécurité aux abords des voies ? Pour Marc Lambert, le seul moyen sûr et efficace d’éviter ce type d’accident serait la mise en place de “financements supplémentaires pour créer des souterrains ou des ponts sur les zones dangereuses, qui sont répertoriées”. L’enjeu est également de “continuer à multiplier les campagnes de prévention”. Actuellement sur les lieux, il n'y a ni barrière ni personnel dédié à la surveillance.