Gérard Mulliez : "Taxer celui qui détient des parts d'une entreprise est un non-sens économique"

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Le 16 juin, le fondateur d’Auchan Gérard Mulliez a accordé un long entretien au journal de droite Valeurs Actuelles, essentiellement axé sur des considérations économiques.

Le fisc ayant perquisitonné huit membres de la famille Mulliez en Belgique et en France, début mai, le patriarche a tenu à défendre son intégrité. "Je voudrais d’abord rappeler que j’ai toujours travaillé, résidé et payé mes impôts en France." Il réside toujours dans le Nord, à Croix, même si ce n’est pas le cas de la totalité de ses proches.

L'intérêt du pays

Gérard Mulliez, évidemment assujetti à l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) juge d’un "acharnement" du fisc à l’encontre de sa famille."J’ai – et ma famille aussi dans son ensemble – toujours eu à cœur l’intérêt du pays". Le groupe est très actif sur le plan caritatif : il a créé plusieurs fondations, et la Fondation de France, dans son rapport sur la philantropie dans les territoires paru en mai, attribuait d’ailleurs au groupe une "philanthropie familiale très structurée".

Le patriarche de la famille Mulliez déclare également : "En dix ans, les entreprises de l’AFM (Association Familiale Mulliez) ont payé 12.6 milliards d’impôts sur les résultats. Ce n’est pas mal, non ? (…) Sur 100 euros dépensés dans nos magasins, nous gagnons aujourd’hui moins de 50 centimes, alors que nous reversons à l’état en impôts et taxes (hors TVA)."

En se tenant à ses dires et en prenant comme chiffre un bénéfice de 50 centimes par tranche de 100 euros, il resterait tout de même environ 6 300 000 de gain par an, hors TVA.  La fortune de Gérard Mulliez et sa famille est estimé à 23 milliards d’euros.

La question de l'ISF

S'il n'est pas opposé à ce qu'il s'applique au patrimoine immobilier, Gérard Mulliez estime  que l’ISF ne devrait pas être imposé sur la possession de parts dans les entreprises. "C’est simple à comprendre. Celui qui possède des actions et qui est redevable à l’ISF exigera de l’entreprise qu’elle lui verse un dividende lui permettant de payer cet impôt."

Le site web spécialisé La revue fiduciaire explique de son côté : "Toutes les personnes qui ont la qualité d'associé ou d'actionnaire (...) ont droit à leur quote-part de dividende. Mais le droit au bénéfice n'autorise pas l'actionnaire à en demander chaque année la distribution." De plus, tous ceux qui possèdent des parts dans une entreprise ne sont pas soumis à l'ISF, qui s'applique à partir de 1.3 millions d'euros de patrimoine.

L’Impôt sur la Fortune a rapporté au gouvernement 5.224 milliards d’euros en 2015 selon un chiffre rapporté par Le Monde et basé sur un rapport de la direction des finances publiques. Il est prélevable sur 75% du patrimoine de son assujetti, seuil  maximum.

Cette disposition aurait notamment permis à Lilianne Bettencourt, première fortune de France, de ne pas s’en acquitter l’an dernier, selon des révélations du Canard Enchaîné
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