Grande-Synthe : Castaner affiche sa "fermeté" lors de l'évacuation du campement du Puythouck

L'objectif pour le ministre : enrayer les trafics humains et faire en sorte que le campement ne se reproduise pas.

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Des centaines de policiers et gendarmes se sont déployés pour l'évacuation du campement du Puythouck, à Grande-Synthe. Un ensemble de lacs et de petits bois où vivaient quelque 1 800 personnes, en grande majorité des Kurdes irakiens. Il s'agit de la sixième opération de ce type en cinq mois.

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, qui a assuré dimanche vouloir "mettre fin" à la situation, s'est rendu sur place en fin d'après-midi. Il s'est entretenu avec le maire écologiste de Grande-Synthe, Damien Carême, avant de se faire présenter la conduite des opérations au commissariat de Dunkerque.
 


M. Castaner a martelé la "volonté de fermeté" du gouvernement, qui "fera en sorte" que, comme à Calais, le campement "ne se reproduise pas une énième fois""Nous aurons des présences policières en nombre", a-t-il prévenu. "L'objectif" est que ceux qui "organisent et qui gagnent de l'argent sur cette misère soient chassés" et que les migrants "ne reviennent pas et qu'ils ne s'installent pas ici".
 


Devant les forces de l'ordre, le ministre a fait état de "1 297 personnes prises en charge, dont 393 vivant en famille et 16 mineurs non accompagnés". Selon la préfecture du Nord, elles ont été "mises à l'abri dans des structures d'hébergement réparties dans l'ensemble de la région des Hauts-de-France et des régions périphériques". Christophe Castaner a par ailleurs indiqué que "94 adultes" ont été "placés en rétention".

L'opération vise notamment à "enrayer les trafics d'êtres humains dans ces campements où les filières de passeurs sont actives", a ajouté la préfecture dans un communiqué.

 

"Familles contentes de partir"


"On ne pouvait plus continuer comme ça. Tout le monde demandait cette évacuation depuis des semaines", a déclaré à l'AFP Damien Carême. "La mise à l'abri est nécessaire mais on sait très bien que certains exilés vont revenir, comme à chaque fois dans ce genre de cas", a tempéré Akim Toualbia, vice-président de l'association Drop, qui faisait encore état lundi d'une "situation très tendue", avec des conditions d'hygiène précaires.

"Les familles sont contentes de partir, certaines sont venues exprès pour être évacuées et être mises au chaud et au sec", a renchéri Claire Millot, de l'association Salam. "Si elles sont là c'est parce qu'elles veulent passer en Angleterre, mais elles veulent du répit."

Les associations, qui partagent le constat d'une constante augmentation depuis le 6 septembre, font état de "retours" de migrants depuis les centres d'accueil. "Seules 10 à 20% des personnes placées en centre d'accueil reviennent", soutient toutefois M. Carême, mais "c'est à l'État" de gérer le flux des nouvelles arrivées.

Par ailleurs, à une quarantaine de kilomètres de là, deux barrages formés par des migrants sur la rocade portuaire de Calais vers 3h du matin ont nécessité l'intervention des forces de l'ordre, selon des sources policières. Des heurts ont éclaté sans faire de blessés.

 
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