Le Centre Zahra avait été fermé pour six mois en octobre dernier, après une opération de police de grande envergure.
Christophe Castaner a annoncé mercredi avoir demandé en Conseil des ministres la dissolution de quatre associations qui "légitiment de façon régulière le jihad armé tant par les prêches dispensés, que par les écrits mis à la disposition des fidèles et des internautes".
Ces quatre associations sont le "Centre Zahra France" de Grande-Synthe, ainsi que la "Fédération chiite de France", le "Parti Anti Sioniste" et "France Marianne Télé" qui y sont hébergées.
Conformément aux instructions du président de la République, je suis pleinement déterminé à procéder à la dissolution de toutes les associations qui attisent la haine, appellent aux discriminations et font l’apologie de la violence.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 20 mars 2019
"Associations ouvertement antisémites et dangereuses"
"Ces justifications du jihad armé, sans modération d'aucune sorte, s'accompagnent d'un endoctrinement de la jeunesse du "Centre Zahra" dans la perspective de la guerre sainte et d'une apologie constante, notamment via Internet, des actions d'organisations telles que le Hamas, le Jihad islamique palestinien et la branche armée du Hezbollah, toutes inscrites sur la liste des organisations terroristes de l'Union européenne", précise le ministre de l'Intérieur dans un communiqué."Ce sont des associations ouvertement antisémites et dangereuses", a déclaré le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
Le "Centre Zahra France" a déjà fait l'objet de plusieurs mesures administratives et opérations policières ces derniers mois. La dissolution de l'association doit désormais être formellement décidée par le président de la République.
Ses locaux à Grande-Synthe ont été visés le 2 octobre par une opération antiterroriste. Les perquisitions administratives avaient débouché sur la découverte d'armes à feu détenues illégalement. Le trésorier de cette association a été condamné à 18 mois de prison, dont six ferme, par le tribunal correctionnel de Dunkerque pour détention illégale d'armes.
Un lieu de culte qu'elle dirige à Grande-Synthe a par ailleurs été fermé le 15 octobre pour une durée de six mois, par arrêté de la préfecture du Nord.