Le mouvement contre la réforme des retraites continue ce 11 février 2023, dans toute la France. Dans les Hauts-de-France, les manifestants ont répondu à l'appel avec, parmi eux, de nouveaux visages comme des familles.
Ce 11 février 2023 est marqué par la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Pour la première fois, les syndicats l'ont organisé un samedi. Du coup, de nouveaux visages sont apparus dans les différents cortèges de la région des Hauts-de-France.
À Beauvais, une manifestation réussie selon les syndicats
"Je n'avais pas pu du tout me libérer les autres fois. D’une part, j’avais beaucoup de travail et de l'autre, ce n’était pas possible financièrement. C’est donc le moment d’y aller", explique cette Beauvaisienne. Pour beaucoup, le quatrième acte de cette mobilisation, organisé un samedi, a permis à de nombreuses personnes de prendre part à la manifestation contre la réforme des retraites.
"C’est aussi pour ceux à qui cela commence à devenir cher de faire grève. Malheureusement, l’argent, c'est le nerf de la guerre", explique José Bailadeira, secrétaire général de l’Union locale de la CGT à Beauvais. Avec un total de 3 000 personnes selon les forces de l'ordre et de 9 000 personnes selon les syndicats, "il y a autant de personnes que jeudi dernier", témoigne José Bailadeira.
Une forte présence des femmes à Valenciennes
C'est un cortège bien fourni dans les rues de Valenciennes par rapport à la précédente manifestation du mardi 7 février. Ce sont près de 5 000 poings levés dans les rues de la ville selon la police et 12 000 selon la CGT. Les bannières des syndicats sont au rendez-vous, mais aussi beaucoup de personnes venues manifester pour la première fois et même en famille.
Je me bats pour moi, pour ma profession, mais aussi pour mes enfants, car eux, je ne sais pas à quel âge ils iront à la retraite. Et c'est ça qu'est terrible.
Une manifestanteà France 3 Hauts-de-France
Une mobilisation marquée aussi par une forte présence de femmes, comme des assistantes maternelles ou bien des aides soignantes. Elles ne se voient pas du tout travailler jusqu'à 64 ans. "Aujourd'hui, je viens me battre. Je ne me sens pas capable d'aller jusqu'au bout de ma profession. J'ai des douleurs de partout et je n'ai même pas 50 ans", raconte en colère une manifestante.
Une ambiance conviviale à Béthune
Les manifestants sont partis à 9 heures depuis le parvis de la gare de Béthune. 3 000 personnes selon les syndicats et 2 500 selon les forces de l'ordre. Dans le cortège, des familles avec une ambiance calme et comme toujours la même détermination.
Comme beaucoup de villes des Hauts-de-France, certains manifestants n'avaient pas pu se déplacer lors des précédentes journées de manifestation, mais répondent présents ce samedi 11 février.
À Amiens, un barbecue pour finir la manifestation
Les rues étaient noires de monde à Amiens. Partis depuis la maison de la culture vers 10 h 30, le mouvement s'est essoufflé sur les coups de 14 h 30. Près de 4 800 personnes ont répondu à l'appel selon la préfecture et 10 000 selon les syndicats.
Adrien Quatennens dans le cortège à Lille
L'ambiance était aussi bonne enfant dans la capitale du Nord. Les rues lilloises étaient investies de toute part. La préfecture a dénombré près de 10 000 manifestants et 70 000 selon les syndicats.
Après une condamnation pour violences conjugales et des huées à l'Assemblée nationale, Adrien Quatennens, député du Nord, était parmi les manifestants contre la réforme des retraites. Loin de la banderole du groupe de La France Insoumise, des partisans du parti lui ont témoigné son soutien.
La cinquième journée de grève contre les réformes des retraites a été annoncé pour le jeudi 16 février par les huit principaux syndicats.