Le récit d'une agression subie par un collégien à Hazebrouck a été partagée plus de 65 000 fois sur Facebook. Le père du garçon de 11 ans estime la sanction envers l'agresseur trop légère.
L'histoire se déroule le 29 mars dernier dans la cour du collège des Flandres à Hazebrouck. Warren, 11 ans, élève de 6ème, est pris à partie par un élève au moment de la pause méridienne. La bagarre tourne mal, il tombe, se fait mal, son père est prévenu.
A l'hôpital d'Hazebrouck, le diagnostic tombe : "Après m'être rendu sur place afin de le transporter aux urgences d'Hazebrouck, le verdict du médecin est sans appel, écrit son père sur Facebook. Il doit être transféré à l'hôpital Saint-Vincent de Lille pour y rencontrer une équipe médicale qui saura prendre en charge sa blessure. Warren souffre d'une fracture avec arrachement de la partie supérieure du tibia, juste au-dessous du genou… Les ligaments sont dans un sale état et l'os qui fait la jonction entre les deux parties de la jambe est dévié de son axe…"
La blessure va nécessiter six semaines d'immobilisation. Mais au-delà de la blessure, la souffrance psychologique est importante. Selon son père, Warren appréhende déjà le retour au collège. L'agresseur a été exclu du collège pendant une semaine.
Une sanction insuffisante pour le père du collégien : "Il ne comprend toujours pas pourquoi un autre élève s'est acharné sur lui avec tant de violence et me pose des questions qui lui trottent dans la tête. "Papa est-ce que je vais réussir à refaire du vélo ?"… entre autre… inutile de préciser qu'il ne souhaite pas reprendre le chemin de l'école car d'après ses propos, "les autres vont se moquer de moi", "ils étaient en cercle et criaient : vas-y défonce-le ( je ne citerai pas le nom de l'agresseur )".
Plainte
Dans La Voix du Nord, l'Inspecteur d'Académie, Jean-Yves Bessol, estime, lui, que la sanction est juste : « Au vu des premiers éléments dont je dispose pour le moment, la réponse de l’établissement me semble proportionnée. Cette sanction, une semaine d’exclusion, n’est pas anodine. Je veux d’abord penser à cet enfant et je comprends la colère de son papa, il faut qu’on trouve un moyen de renouer le dialogue avec lui. Après ce choc psychologique, un accompagnement est à imaginer. »
"On m'a dit clairement que cet acte ne nécessitait pas un conseil de discipline, c'est là que je ne comprends pas, insiste Maxime Roosebeke sur NRJ Nord-Littoral. C'est plus avec l'établissement moi que j'ai un problème."
Le père a déposé plainte contre l'agresseur présumé pour agression et harcèlement.