La mobilisation devant le site logistique de l'entreprise textile, situé à Marquette-lez-Lille (Nord), s'est poursuivit ce mardi 28 mars. Si le blocage est levé, des dizaines de salariés restent en grève.
Le blocage du site logistique de Vertbaudet, à Marquette-lez-Lille (Nord), aura duré une semaine. Après une intervention des forces de l'ordre vendredi dernier, un accord a finalement été trouvé hier soir.
Une centaine de salariés restent grévistes, selon la CGT. "38% du personnel de l'entrepôt", selon la direction qui indique que l'activité a pu reprendre dès lundi matin, "forcément avec un léger ralenti."
Des dizaines de salariés toujours en grève
La CGT s'efforce de répéter l'objectif des grévistes : obtenir une revalorisation des salaires de 20%, soit environ 300 euros par mois.
Qu'on soit là depuis un an ou trente ans, on est payés au SMIC. C'est simple : on veut notre salaire brut, en net. Désormais, on attend que la direction reprenne les discussions avec nous.
Manon OvionDéléguée CGT Vertbaudet
Contactée, la direction rappelle quant à elle sa position : "Il y a eu des négociations annuelles (NAO). Les syndicats FO et CFTC, qui représentent 63% des personnels, ont signé une augmentation légèrement supérieure à 6%, par rapport à un salaire brut. Il y a eu un accord majeur donc les discussions sont closes !"
Un recours à l'intérim ?
Dans un communiqué, la CGT Vertbaudet accuse par ailleurs la direction d'avoir eu un "recours excessif à l'intérim". "C'est illégal", dénonce Manon Ovion. "On est dehors pour obtenir quelque chose, si on est remplacés, on a forcément moins d'impact."
La direction conteste formellement.
Un inspecteur du travail est venu en fin de semaine dernière, il n'a fait aucune remarque !
Direction de Vertbaudet
Des propos confirmés par un élu FO : "Sincèrement, je n'ai pas constaté plus d'intérimaires que d'habitude. La grève est un droit et on n'a pas le droit de remplacer des grévistes. Même si on ne fait pas grève (FO ayant signé les NAO, ndlr), on serait les premiers à le dénoncer."
Les grévistes, eux, affirment que leur détermination reste intacte. "Même nous, on se surprend", sourit Manon Ovion qui souligne une "solidarité énorme" : "Il y a une caisse de grève et des particuliers s'arrêtent même pour nous donner de l'argent. C'est hallucinant !"