"Ils subissent d’horribles mutilations" : le parti animaliste s’oppose à la tenue d'une trentaine de combats de coqs

Des militants du parti animaliste étaient réunis à Beuvry-la-Forêt (Nord) ce samedi 3 mars 2024, pour protester contre la tenue d'une trentaine de combats de coqs.

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Leurs slogans, sur leurs pancartes, disent leur colère : "Coqueleux tortionnaires", "La barbarie n’est pas notre culture". Une vingtaine de manifestants, le visage grave, sont réunis sur la place de l'église de Beuvry-la-Forêt ce samedi 3 mars. À l’appel du parti animaliste, ils protestent contre l'organisation de combats de coqs dans la ville. Une pratique inacceptable pour ces défenseurs de la cause animale.

Alors qu’une trentaine de duels de coqs s’enchaîne dans la salle de sport de la commune, les militants de la cause animale protestent. Pour Sabine Billard, représentante dans le Nord du parti animaliste, "ces pratiques et les conditions de vie des coqs sont inadmissibles". "Ils sont isolés toute leur existence dans de toutes petites caisses et ils subissent d’horribles mutilations", explique la militante.

Des combats interdits partout en France… Sauf dans le Nord Pas-de-Calais

Selon la loi, ces combats sont interdits partout en France… Sauf dans le Nord et le Pas-de-Calais, où environ 9 000 combats de coqs seraient encore organisés chaque année. Dans la région, cette pratique, qui remonte au XVIIIe siècle, relève d'une tradition séculaire ininterrompue. Les duels se déroulent ainsi dans une arène, et les spectateurs – une centaine ce samedi – peuvent parier sur les résultats.

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Aujourd’hui, il ne reste plus que 1 000 coqueleux - le nom des éleveurs de coqs de combat - c’est quinze fois moins qu'il y a un siècle. "La moyenne d’âge des coqueleux est de 60 à 70 ans", reconnaît Arnaud Delplanque, l'organisateur de l'événement du jour. "Très peu de jeunes reprennent le flambeau."

Tous les combats ne sont pas automatiquement une mise à mort.

Arnaud Delplanque

organisateur de l'événement

Pourtant, si la tradition est en train de s'essouffler, il continue à défendre bec et ongle sa pratique : "C’est une tradition, c’est une passion", fait-il valoir. Pour Arnaud, les coqs sont "très bien élevés" et les coqueleux "prennent soin de leurs bêtes". Il précise que "tous les combats ne sont pas automatiquement une mise à mort."

Tous, en effet, ne ressortent pas systématiquement morts de ces six minutes de combat, durant lesquelles on leur attache une petite lame à la patte. Sabine Billard, du parti animaliste, précise cependant que "beaucoup mourront à la fin, seront grièvement blessés ou pour certains, achevés pour être mangés le soir même."

Avec François Wasson / FTV

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