Trop nombreuses, elles dérangent les badauds et posent des problèmes sanitaires. Les 80 oies de Béthune sont donc proposées à l’adoption. Pour être chouchoutées, et non mangées.
Environ 80 oies ont élu domicile à la gare d’eau de Béthune. Il y a cinq ans, elles n’étaient que deux, élevées par un couple de riverains. Mais à force de se reproduire, elles ont envahi l’espace. Les béthunois sont donc appelés à en adopter une partie.
“Très nombreuses, elles gênent les familles”, explique le maire Olivier Gacquerre dans un post Facebook. Certains en ont peur, d’autres se sont déjà fait poursuivre ou pincer… “Elles provoquent aussi des problématiques d'ordre sanitaire”, précise l’édile – comprendre : elles déposent leurs fientes sur les chemins de la commune.
Des adoptions pour ne pas perturber l’écosystème
Au départ, la mairie pensait surtout à “déplacer une partie d'entre elles vers les espaces naturels du territoire”. Mais comme ces oies domestiques, qui ne migrent pas, risquent de déséquilibrer l’écosystème, l’idée de les faire adopter a été plébiscitée. Une vingtaine de personnes seraient déjà intéressées.
La ville de Béthune s’engage à veiller à ce que les animaux soient en bonne santé en amont d’une éventuelle adoption. Pour éviter que les oies ne finissent en foie gras ou en rillettes, la mairie a prévu de sélectionner les familles à qui elle confiera les volatiles. Des conditions d’adoption, comme l’accès à un extérieur, seront donc imposées et un suivi sera effectué.
Quoiqu'un peu territoriale et bruyante, l'oie est un animal domestique intelligent et attachant. Si vous souhaitez en adopter, gardez en tête qu'il s'agit d'un animal grégaire qui a besoin de compagnie, d'espace et d'une alimentation adaptée !
Une quinzaine d’oies devraient tout de même rester à la gare d’eau, puisque leur présence – même si dérangeante en trop grand nombre – fait désormais aussi le charme de Béthune. Leur population, cette fois, sera régulée, pour éviter les débordements.