Le parc zoologique d'Amiens a accueilli en janvier des jumeaux tamarins labiés. Ces petits primates d'Amérique du Sud vivent habituellement dans la forêt amazonienne.
Le 14 février dernier, le zoo d'Amiens annonce la naissance de deux tamarins labiés. Il s'agit de petits primates d'Amérique du Sud qui vivent habituellement dans la forêt amazonienne. "La spécificité de leur reproduction, c'est qu'ils font tout le temps des jumeaux, voire très majoritairement, et donc là, on a eu la naissance de deux jeunes dans notre groupe familial", explique Laure Garrigues, responsable scientifique au zoo d'Amiens.
Les petits singes grandissent depuis, accrochés sur le dos de leurs parents. Tout petits, il reste difficile de les apercevoir pour les visiteurs puisqu'ils sont cachés dans les poils de leurs protecteurs, qui peuvent mesurer jusqu'à 70 cm. "Le père prend une part considérable dans l'éducation des jeunes et c'est d'ailleurs souvent lui qui les porte sur le dos et la mère vient les chercher seulement pour les allaiter", détaille la responsable scientifique.
Ils n'ont pas encore de nom
Pour les espèces les plus emblématiques du zoo, il arrive régulièrement que les soigneurs organisent un concours sur les réseaux sociaux afin de permettre aux visiteurs de choisir le nom des nouveau-nés. Cette fois, ce ne sera pas le cas : "Ce seront sûrement les soigneurs qui feront un petit concours pour leur choisir des noms", explique Xavier Vaillant, le directeur du zoo d'Amiens.
D'après lui, "on ne choisit pas les noms avant au moins deux mois, le temps qu'ils sachent se débrouiller seuls". Le risque : que les bébés singes chutent ou qu'ils attrapent des maladies difficilement détectables, alors que leur corps est encore très fragile.
Une espèce menacée par la déforestation
Dans leur milieu naturel, la forêt amazonienne, ce sont aussi des animaux de plus en plus fragiles : "La déforestation engendre une fragmentation de leurs habitats. Ils vivent dans des petits blocs de forêts qui sont séparés par des grandes routes. Du coup, ils ne se rencontrent plus et leur ADN s'appauvrit", argumente le directeur.
L'espèce est assez rare et peu présente dans les zoos français. Elle est protégée par un programme d'élevage européen qui permet de surveiller et de donner des conseils pour favoriser l'élevage d'une espèce menacée en maintenant ses caractéristiques naturelles. Le but : un renforcement de la population sauvage par l'adjonction de spécimens élevés dans les zoos.