Le 17 novembre, les syndicats d'Ascoval tiraient la sonnette d'alarme sur un projet de délocalisation temporaire de la production. L'entreprise a déjà renoncé à ce projet, mais la région Hauts-de-France est allée un cran plus loin, en effaçant la dette d'Ascoval.
Un geste plus que symbolique pour retenir les industries sur le territoire : la région Hauts-de-France a décidé, lors de la commission permanente tenue ce mardi 23 novembre, d'effacer la dette contractée par l'aciérie Ascoval. Le 17 novembre, les syndicats sonnaient l'alerte. Le groupe propriétaire, Saarstahl, envisageait une relocalisation temporaire en Allemagne, pour profiter de prix de l'énergie plus attractifs.
? Début de la Commission Permanente de la Région #hautsdefrance en direct de l’hôtel de Région d’#Amiens.
— Région Hauts-de-France (@hautsdefrance) November 23, 2021
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Le rachat par Saarstahl de l'aciérie Ascoval à Liberty Steel, en difficulté, avait été validée par la justice le 2 août. L'État français s'était impliqué pour soutenir Ascoval avant sa reprise, notamment en débloquant un prêt de plus de 20 millions d'euros pour payer les salaires. La région Hauts-de-France, elle, avait participé à l'effort avec 12 millions supplémentaires, partiellement remboursés aujourd'hui.
L'industrie locale, enjeu chouchou de la présidentielle
Dans un contexte de pré-élection présidentielle, Emmanuel Macron et Xavier Bertrand sont des concurrents directs, et la préservation de l'industrie française est une ligne d'attaque qu'ils ont tout deux choisi. Ainsi, alors que le chef de l'Etat était en visite dans l'Aisne, son ministre de l'Economie annonçait des négociations fructueuses avec Ascoval, et leur promesse de rester sur le territoire français. Le flou demeure encore sur les contreparties accordées par l'Etat.
Ce 23 novembre, c'est donc cet effacement d'une ardoise de 8 millions d'euros qui intervient, de la part de la région. "Pour qu'une activité soit forte, il faut un soutien fort de l'Etat. Là c'est pour la bonne cause, un maintien d'activité" a réagi Nacim Bardi, délégué syndical CGT d'Ascoval, auprès de l'AFP.