Aucun autre département des Hauts-de-France ne connaît une telle hausse.
Il y a eu Armentières en mai, Bavay en août ou encore Anzin en octobre dernier... et bien d'autres encore : les sapeurs-pompiers professionnels ou volontaires sont régulièrement pris pour cible, au cours de leurs interventions.Une hausse particulièrement inquiétante dans le Nord, si l'on en croit les données publiées par l'Observatoire national de la délinquance et des réponse pénales (ONDRP), repéré par La Voix du Nord.
En 2018, dernière année comptabilisée par l'ONDRP, on a dénombré 234 soldats du feu agressés dans le département, sur 167 839 interventions. Cela fait un ratio de près de 14 agressions pour 10 000 interventions, bien supérieur au même chiffre de 2017 (9) et 2016 (8).
À l'échelle de la France, le Nord n'est toutefois pas le département le plus touché. Rien de comparable, par exemple, avec la Gironde (46 agressions pour 10 000 interventions), le Doubs (26 agressions pour 10 000 interventions) ou le Tarn (16 agressions pour 10 000 interventions)
Caméras et prison ferme
Il n'empêche que le phénomène est suffisamment inquiétant pour que les pompiers de Roubaix, par exemple, aient été dotés de caméras pour pouvoir filmer ces agressions. Et à Saint-Pol-sur-Mer, près de Dunkerque, deux hommes ont été condamnés à des peines de 2 et 7 mois de prison ferme pour avoir agressé, sous l'emprise de l'alcool, des pompiers en intervention.
En France, en 2018, l'ONDRP indique que 3411 pompiers ont déclaré avoir été agressés au cous d'une intervention, contre 2813 l'année d'avant, une "évolution continue depuis plus de 10 ans".