Un an ferme pour l'une, deux ans avec sursis pour l'autre, deux sœurs originaires du Nord avaient fait appel de leur condamnation pour injection illégale de Botox. Le jugement de première instance a été confirmé ce mardi 24 septembre 2024. Rappel des faits.

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On les appelle les "sœurs Botox". Originaires de Wattrelos (Nord), les deux femmes ont été condamnées en septembre 2023 dans une importante affaire d'injection illégale de Botox. Un an de prison ferme pour l'une et deux ans avec sursis pour l'autre. Elles se sont pourvues en appel à Douai le 23 mai 2024 pour obtenir une moindre peine. Le jugement de première instance a été confirmé ce mardi 24 septembre 2024.

Âgées de 25 et 22 ans au moment des faits, Camilla et Ajar proposaient des injections de Botox et d'acide hyaluronique via leurs comptes Instagram et Snapchat, sous le pseudo de "Docteur Lougayne". Objectif des piqûres : relaxer les muscles du visage et atténuer les rides.

Sur 600 victimes, 26 ont porté plainte

En plus de prestations à domicile, les sœurs, qui revêtaient des blouses blanches pour faire illusion, louaient également des salons de beauté le dimanche, engrangeant des bénéfices d'au moins 120 000 euros.

Repérées par des cybergendarmes de Lille, elles sont arrêtées en mai 2023. Leurs victimes sont estimées au nombre de 600 à travers toute la France, de Lille à Bordeaux en passant par Valenciennes et Paris. 26 ont porté plainte.

De graves séquelles

De nombreuses victimes ont subi des complications médicales sévères, infections, inflammations, nécroses et certains présentent des séquelles graves comme des paralysies partielles et des déformations du visage.

Dans plusieurs cas, des chirurgiens esthétiques ont dû intervenir pour pallier les dégâts causés par ces injections illégales.

En cause, les produits utilisés, souvent périmés et d'origine étrangère (Russie, Corée), avec des taux de bactéries parfois 50 fois supérieurs aux seuils autorisés. Il est à noter que la toxine botulique est interdite à la vente libre et que son injection ne peut être réalisée que par un médecin.

Une condamnation en première instance

Pour ces faits intervenus entre janvier 2021 et juillet 2023, l'aînée a été condamnée en septembre 2023 à quatre ans de prison dont trois avec sursis et la cadette à deux ans de prison avec sursis par le tribunal de Valenciennes qui a comparé leur activité à un "trafic de stupéfiants".

Estimant la sanction trop lourde, les sœurs ont fait appel de cette décision. Si lors de la première audience, elles avaient manqué d'empathie envers les victimes, elles ont changé d'attitude lors du procès en appel, reconnaissant la majeure partie des faits, mais craignant que les victimes ne cherchent à leur extorquer de l'argent avec les dommages et intérêts.

Comme elle l'a confié à un YouTubeur lors d'une interview tournée juste avant l'audience en appel et diffusée le 5 juin 2024, Camilla affirme avoir "pris conscience de la gravité des faits" et avoir cessé les injections. Elle préparerait un clip en rapport avec cette histoire.

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