À la piscine de Wormhout, il est possible de devenir la petite sirène le temps d'une séance. D'onduler presque comme la vraie Ariel... En enfilant la même queue à écailles.
Il s’agit d’une technique de nage plutôt rare : le mono-palmage. Ou, plus poétiquement, l'aqua-sirène. À la piscine de Wormhout, il est possible de prendre des cours de natation tout en écailles et en ondulations.
Au milieu des baigneurs en maillots de bain, de drôles de créatures aux queues colorées se déplacent élégamment. Dans ce bassin, comme au Pays imaginaire de Peter Pan, les sirènes existent. Et le temps d’une baignade, les fans de créatures mythiques peuvent se mettre dans leur peau – ou leurs écailles.
Une activité originale
Première étape pour devenir une gracieuse créature marine : choisir la couleur de ses écailles. Rose, violet, bleu… Il y a le choix. Pour entrer dans la tenue, il faut un peu se tortiller. Mais une fois la nageoire enfilée, il n’y a plus qu’à onduler.
“J’adore la queue de sirène, j’aime bien nager avec, je me sens bien”, raconte Sacha, une petite fille venue avec sa sœur jumelle et sa maman. “On a essayé de nager comme une vraie sirène, et savoir aller en profondeur.” Pour la mère des deux filles, cette activité originale, c’est que du bonheur : “J’ai toujours rêvé de devenir Ariel la petite sirène, c’est chose faite”, sourit-elle.
J’adore la queue de sirène, j’aime bien nager avec, je me sens bien.
Sachaune petite sirène
Le prof des apprenties sirènes, c’est Fabien Deschodt. Dans l’eau, il fait une démonstration : “On va tenir la planche comme ceci, devant, les bras tendus sans trop plier les genoux, sinon on nage comme un ver de terre.”
Ce moniteur d'apnée donne un vrai cours d’aqua-sirène... Car la discipline est technique et sportive. “Ça fait travailler tous les muscles du corps, aussi bien les bras que les jambes, on est sur un mouvement dynamique. On a les bras tendus, les jambes au niveau de la monopalme. C’est un sport complet”, explique le professionnel.
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Une vraie discipline sportive
Pendant une heure, les sept élèves sirènes du jour enchaînent les longueurs et franchissent même des cerceaux sous l’eau, sur les conseils avisés de Fabien. Il faut s’habituer à ce mouvement, avec les deux jambes qui ne font qu’une, et à l’apnée. “On fait un plongeon de sirène. Et quand on remonte, on prend une respiration. On a le temps”, explique le moniteur.
Si certains pratiquent le judo ou l’équitation en guise d’activité parascolaire, le rendez-vous hebdomadaire des petites filles (et des grandes !) de la classe, c’est l’aqua-sirène. Elles sont élèves de l’école des sirènes à l’année. Chaque semaine, Lilou et sa maman viennent au cours : ”C’est cool, en fait on nage, tranquillou”, sourit la petite fille. “J’aime bien nager et j’aime bien ma queue de sirène multicolore.”
On est vraiment dans une bulle, c’est ça qui est intéressant dans l'exercice. On est dans la détente, on pense à soi et à être calme.
une mamanvenue au cours d'aqua-sirène
Sa maman est ravie de participer à cette activité avec elle : “On partage ça ensemble, c’est génial”. Pour elle, ce moment mère-fille est aussi l’occasion de se relaxer. “On se sent sereine dans l’eau, il y a une sensation de glisse. On est vraiment dans une bulle, c’est ça qui est intéressant dans l'exercice”, explique-t-elle. “On est dans la détente, on pense à soi et à être calme”.
Dès septembre, la piscine de Wormhout proposera des cours tous les mercredis et dimanches.
Avec Enora Quellec