Sur le départ ce lundi 22 avril 2024, cinq poloïstes du LUC. Après leur victoire en finale de championnat de France à Lille samedi, elles prennent le chemin de la préparation pour les Jeux Olympiques 2024. Dans l’équipe de France féminine de water-polo, treize tickets sont à distribuer pour Paris.
Tout le monde a sauté à l’eau pour fêter la victoire. Ce samedi 20 avril 2024, à la piscine Marx Dormoy (Lille), l’équipe féminine du LUC a remporté le championnat de France contre Mulhouse. Un duel de “très haut niveau” selon Thierry Landron, président du club nordiste, qui montre “qu’on n’a jamais été aussi fort en water-polo en France”.
Un dixième sacre en dix ans pour une équipe qui n’a pas perdu le moindre match cette saison. L'œuvre d’un effectif haut de gamme sachant que “la plupart de ces filles ont participé au championnat du monde”, rappelle le président, non sans cacher sa fierté.
10 titres de championnes de France en 10 ans. C'est l'exploit réalisé par les filles du Lille UC Métropole en water-polo. Elles ont soulevé un nouveau trophée hier soir à la piscine Marx-Dormoy. On y était😀 #WaterPolo #LUC #Lille pic.twitter.com/zlLM06G2zC
— Yann Fossurier (@YannFossurier) April 21, 2024
Au lendemain de la victoire, “l'ascenseur émotionnel” de fin de saison se fait ressentir. Les au revoir sont particuliers d’autant que cinq lucistes prennent, ce lundi, la route de l’Institut national du Sport, de l’Expertise et de la Performance (INSEP) de Paris.
Là-bas, les athlètes commencent leur préparation pour la première participation de l’équipe de France féminine aux Jeux Olympiques. Elles sont attendues dès le 27 juillet contre l’Espagne, championne d’Europe en titre. En attendant de connaître la liste des sportives qui iront chercher la médaille au centre aquatique de Paris La Défense Arena (Nanterre), la période ne leur donne “aucun répit”, reconnaît Thierry Landron.
Cinq profils lillois en équipe de France
Ses protégées évoluant au LUC et en équipe de France, il “espère les voir sélectionnées” pour les JO de Paris. À commencer par les sœurs Vernoux, Lily et Ema. Filles d’une famille de poloïstes de haut niveau, elles suivent la tradition en s’entraînant à l’INSEP et en raflant les récompenses. “Nous sommes très heureux de les avoir”, poursuit le président. Contre Mulhouse, Ema s’est illustrée en marquant cinq buts. “J’espère que les médailles vont s’ouvrir à nous cet été”, confie-t-elle en fin de match.
Venue de l’autre côté de l’Atlantique, la franco-canadienne Erica Hardy est aussi originaire d’une famille sportive. À 27 ans, elle s’est fait une place dans l’équipe de France après avoir raflé les récompenses nationales et provinciales à Montréal.
À leurs côtés, Mia Racryw, “la portière”, gardienne franco-américaine de 28 ans. Un “extraterrestre” selon Thierry Landron, qui ne voit à sa sélection en équipe de France qu’une seule condition : “qu’elle ne se blesse pas”. Une nécessité pour toutes les sportives du LUC aux “entraînements très intensifs” mais “qu’il faut conserver”, alerte le président.
Celui qui sera “dans les gradins, à soutenir nos Françaises”, salue aussi la présence annoncée de Orsolya Hertzka, franco hongroise “très puissante, avec un excellent shoot.” Une sportive de “très haut niveau et déterminée”, qu’il imagine parmi les 13 compétitrices de Paris 2024.
🏆 🔟 à la suite !
— Ville de Lille (@lillefrance) April 20, 2024
👏🏻 Un immense bravo à l'équipe féminine du LUC Water-Polo, championne de France pour la 10ème fois consécutive. pic.twitter.com/2qhJkurBcv
Pour le président du LUC, leur participation est un symbole historique. Il y a 100 ans, en 1924, l’équipe de water-polo masculine de Tourcoing remporte l’or aux JO de Paris. “Les gens l’ont oublié”, regrette-t-il, tout en saluant la présence “de garçons et de filles nordistes” à la prochaine compétition. L’occasion de “perpétuer la tradition” pour les Hauts-de-France, “terre de water-polo.”
Même dans ce sport collectif, la participation aux JO reste “un aboutissement personnel dans une vie de sportive.” Une étape que Thierry Landron présente à ses joueuses comme “une expérience formidable dont il faut profiter au maximum, car c’est probablement la seule fois qu’elles la vivent de leur vie”.