Deux étudiants qui travaillaient au Stade Pierre Mauroy pour les JO viennent d'être condamnés à plusieurs mois de prison avec sursis. Ils ont permis à une trentaine de personnes, qui n'avaient pas de billets, de se rendre dans le stade pour assister à des épreuves olympiques.
1400 euros, c'est le butin que deux étudiants qui travaillaient pour le comité d'organisation des Jeux Olympiques, ont pu se faire en laissant entrer des spectateurs sans billets aux épreuves olympiques qui se déroulaient dans le Stade Pierre Mauroy de Villeneuve d'Ascq.
Le 9 août à Lille, ils se sont présentés devant la justice en comparution immédiate. Les deux hommes ont respectivement écopé de quatre et trois mois de prison avec sursis, d'une inéligibilité pendant deux ans et d'une interdiction de paraître aux abords d'un stade pendant un an.
"Les gens insistaient pour essayer de rentrer"
L'un d'entre eux a admis à la justice avoir réussi à faire entrer "une vingtaine" de personnes contre la modique somme de 1200 euros. L'autre a fait infiltrer 8 personnes pour 200 euros.
Recrutés par une agence d'intérim, aux abords du stade, ils étaient chargés de vérifier les billets qui posaient problème lors du scan. "Les gens insistaient pour essayer de rentrer" s'est défendu l'un des deux étudiants. Mais une fois les matchs terminés, certaines personnes qu'ils avaient laissées passer ont porté plainte.
Un "devoir d'exemplarité"
Au tribunal, le procureur a souligné la nécessité du "devoir d'exemplarité des personnes qui travaillent pour les JO", tout en insistant sur le fait que les deux hommes étaient rémunérés pour leur travail lors des Jeux. Alors que nombre d'entre eux participent bénévolement au déroulement de cet événement.
Il ajoute également dans ses réquisitions que leurs actes auraient pu compromettre la sécurité collective, dans la mesure où les spectateurs qui sont entrés sans billets n'ont pas dû déclarer leur identité.
De son côté Isabelle Henocque, l'avocate des deux étudiants, n'a pas souhaité minimiser la culpabilité des spectateurs qui ont insisté auprès d'eux pour rentrer, qui ont "tenté le coup" en leur proposant de l'argent.
En plus de leur condamnation à de la prison avec sursis, les deux hommes devront respectivement verser 2600 et 650 euros au Comité d'organisation des JO, qui s'est constituée partie civile au nom de son préjudice financier. Ainsi que 500 euros solidairement pour son préjudice d'image.
Avec AFP