JO de Paris 2024. "J’ai eu des frissons" : huit lycéens de Dunkerque ont assisté à l'allumage de la flamme olympique

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L'allumage de la flamme olympique a eu lieu ce 17 avril, 100 jours avant le lancement des Jeux de Paris 2024. Pour l'occasion, huit lycéens en classe de première ont pu assister à la cérémonie, directement à Olympie. Des élèves du lycée Jean Bart de Dunkerque faisant partie d'une classe Erasmus+, qui travaille sur ce que représentent les valeurs de l'olympisme.

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Une semaine après leur voyage, Lina, Marilou et Victor sont encore en ébullition, déblatérant sur leur séjour sans que l'on puisse les arrêter. Ces trois lycéens de Dunkerque sont partis pendant sept jours en Grèce, à Athènes et Olympie. Un voyage scolaire organisé par la classe Erasmus+ du lycée Jean Bart avec, en point d'orgue du séjour, l'allumage de la flamme olympique des Jeux de Paris 2024, 100 jours avant leur lancement.

Huit élèves de première inscrits dans ce lycée dunkerquois ont pu prendre part au voyage, dans le cadre d'une collaboration Erasmus entre France, Italie et Grèce. L'idée étant de vivre cette nouvelle année olympique entre voisins européens et de découvrir les valeurs antiques propres aux JO.

Sur les pas de l'histoire grecque

Départ de Dunkerque le 10 avril. Après de longues heures de route, la joyeuse bande d'élèves globe-trotteurs débarque à Athènes. Tout est blanc, bleu et beige. "Il faisait plus de 26°C", se remémore Victor, "c'était mieux qu'à Dunkerque". Un souvenir chaleureux pour le jeune homme de 17 ans qui, tout comme Lina et Marilou, n'avait jamais mis les pieds en Grèce.

Les huit voyageurs font enfin la rencontre de leurs correspondants, chez qui ils s'apprêtent à dormir pendant tout le séjour. Ils ne s'étaient encore jamais vus, ayant seulement échangé quelques fois via les réseaux sociaux. Mais pour Lina, il n'y a pas photo : "C’est plus convivial que d'être à l'hôtel. On a pu parler de leurs coutumes. Et puis c'est la mamie de mon corres' qui faisait à manger... Elle cuisinait très bien", plaisante-t-elle, en mettant l'emphase sur cette dernière information, des plus capitales.

Au-delà de la nourriture, ce sont surtout les monuments historiques d'Athènes qui ont marqué la lycéenne de 16 ans. Un véritable livre d'histoire à ciel ouvert. Acropole, Parthénon, stade panathénaïque... "En histoire on en parle mais on ne se rend pas compte de leur taille. En vrai c’est super grand ! Et voir de nos yeux les choses dont on nous parle depuis la 6e ça fait quelque chose." C'est avec beaucoup d'émotion déjà emmagasinée, que les élèves de Jean Bart se sont donc rendus à Olympie, le dernier jour de ces courtes vacances.

En histoire on en parle mais on ne se rend pas compte de leur taille. En vrai c’est super grand ! Et voir de nos yeux les choses dont on nous parle depuis la 6e ça fait quelque chose.

Lina, lycéenne

Une cérémonie préenregistrée

Jamais Marilou ne s'était imaginé voir cette cérémonie en personne. Installée au milieu de ses camarades de classe, tous assis en rang sur la pelouse qui entoure le stade en terre battue, la jeune fille attend patiemment le début de ce rituel très codifié. Des discours sont lus par plusieurs personnalités publiques, dont l'animateur Nikos Aliagas et Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux de Paris.

Lorsque la véritable cérémonie débute enfin, Marilou est subjuguée. Des danseuses habillées en prêtresses réalisent un rituel en parfaite harmonie, pour donner vie à la flamme olympique. "Ça m’a émue, j’ai eu des frissons. On était sur les pas des personnages historiques marquants, c’était impressionnant. Me dire que j’ai vécu ça à 17 ans, je trouve que c'est une chance unique et je suis très reconnaissante".

Me dire que j’ai vécu ça à 17 ans, je trouve que c'est une chance unique et je suis très reconnaissante.

Marilou, lycéenne

Un moment marquant pour l'adolescente, même si l'allumage de la flamme était en réalité une retransmission enregistrée la veille et diffusée sur un écran géant, en raison des conditions météorologiques dégradées du jour J. "Ça n'a rien enlevé au côté solennel. C’est le moment qui a concrétisé tout le voyage", atteste Marilou, qui s'emballe de l'autre côté du téléphone.

Une rencontre opportune

Après avoir vu quelques athlètes, dont la nageuse française Laure Manaudou, entamer le relais de la flamme, la classe de nordistes a joué des coudes pour aller prendre quelques photos avec Nikos Aliagas et rencontrer brièvement Tony Estanguet. "On les voit souvent à la télé et ça faisait bizarre de les rencontrer", affirme Victor, grand fan de 50' inside. "Nikos Aliagas c’est quand même quelqu’un !".

Le séjour déjà bien rempli pourrait s'arrêter là, mais Victor raconte qu'une dernière surprise les attendait. Après avoir visité d'autres villes, le bus s'arrête dans une station-service pour manger un bout. "Et là en tournant la tête on croise Anne Hidalgo (maire de Paris, ndlr), par pur hasard." Un peu impressionnés, les ados l'abordent sans trop savoir quoi lui demander. "Elle nous a beaucoup parlé du fait qu’on était une jeunesse innovante en nous félicitant d’être motivés. On lui a posé des questions sur les JO, savoir s'ils auront bien lieu."

Évidemment, la réponse était oui. En tout cas Lina, Marilou et Victor l'espèrent bien, puisqu'après avoir assisté à une telle cérémonie, ces trois jeunes dunkerquois - qui n'aiment pourtant pas trop le sport - comptent bien suivre les JO cette année. "Comme on a vu le début de la flamme, autant regarder au moins son arrivée", conclut Lina, avec une logique implacable.

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