L'ancien président de la mosquée d'Hautmont, fermée en 2018 par la préfecture, a été interpellé et placé en centre de rétention administrative. Il était visée par une procédure d'expulsion pour "apologie du terrorisme".
C'est une information de nos confrères de la Voix du Nord, confirmée auprès de France 3 par la préfecture du Nord. Abderrahim Sayah, ex-président de la mosquée d’Hautmont, a été interpellé et "placé en centre de rétention administrative".
En 2018, la mosquée qu'il gérait avait été fermée par la préfecture pour "apologie du terrorisme", les services de l'Etat lui attribuant également des déclarations antisémites. Abderrahim Sayah était depuis visé par une procédure d'expulsion émanant de l'Etat français. Le portrait dépeint par les autorités contraste fortement avec les réactions recueillies sur place par la Voix du Nord, où les voisins dépeignent un homme solidaire et impliqué dans la vie locale.
L'affaire Iquioussen, un accélérateur de dossiers
La préfecture, jusque-là, s'était faite discrète sur ces profils d'hommes accusés d'extrémisme religieux et visés par des procédures d'expulsion du territoire.
Mais la charge très publique de Gérald Darmanin contre l'imam Hassan Iquioussen semble accélérer les choses. Le ministre Gérald Darmanin travaille en effet un timing serré. Sa loi de sécurité globale - qui a augmenté de 15 milliards d'euros le budget du ministère de l'Intérieur - a été adoptée mi-septembre grâce aux votes des LR et du RN, malgré les oppositions à gauche, et doit maintenant démontrer son efficacité. Selon nos informations, au moins deux autres profils similaires sont dans le viseur des autorités du Nord.