Lors d'un comité social et économique qui s'est tenu à Reims le 25 novembre 2024, ArcelorMittal a confirmé la fermeture de ses centres de services de Reims et de Denain.
C'est un nouveau coup dur pour l'industrie dans la région. Le géant de la sidérurgie ArcelorMittal, vient d'annoncer à l'issue d'un comité social et économique à Reims la fermeture de deux de ses centres de services : Reims et Denain.
Le site nordiste employait 24 personnes selon les syndicats. Au total, 136 personnes sont concernées par ces fermetures, soit près d'un quart du total des effectifs d'ArcelorMittal Centres de services en France.
"L'arrêt de la production est prévu en juin" a communiqué l'intersyndicale. "Pour certaines fonctions support, les départs sont prévus dès avril."
19 reclassements dans d'autres sites d'ArcelorMittal
D'après le communiqué de l'intersyndicale à l'issue du CSE, il y aura des reclassements mais pas pour tout le monde. 19 reclassements vont être proposés dans d'autres sites d'ArcelorMittal.
"Huit postes actuellement occupés par du personnel intérimaire seront également proposés", au sein d'un site en Haute-Saône et "20 offres ont été listées" pour des reclassements au sein d'autres entités du groupe.
Une grève, en vain
Le 20 novembre, au lendemain de l'annonce de la possible fermeture du site denaisien par la direction, les salariés du site ArcelorMittal s'étaient mis en grève. Ludovic Bouvier, de la CGT-Métallurgie témoignait : "symboliquement, c'est important parce que c'est Denain avec son traumatisme. Le peu qu'il reste de la sidérurgie, on nous l'enlève. Ce n'est pas possible. On vient de vivre Valdunes, appendice d'Usinor et ça continue."
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En cause dans les difficultés du site nordiste, la concurrence de l'acier chinois sur le marché européen. Mais aussi une "forte baisse d'activité" chez les clients d'Arcelor dans l'industrie et l'automobile, "qui s'est accélérée ces derniers mois" relatait l'entreprise il y a moins d'une semaine.
L'intersyndicale appelle les salariés des huit sites français d'ArcelorMittal Centres de services à se mobiliser mardi 26 novembre 2024. À Denain, les membres de la CGT d'ArcelorMittal Dunkerque devraient rejoindre le mouvement, alors que la survie de leur site de production est, lui aussi, menacé.
Avec AFP