En cette veille de Braderie de Lille, vendredi 13 septembre, la maire de Lille Martine Aubry était l’invitée du 19/20 de France 3 Nord Pas-de-Calais. L'occasion de faire le point sur cet événement tant attendu, les difficultés de transport et la rentrée politique.
La Braderie ayant été décalée d’environ quinze jours en raison des Jeux Paralympiques de Paris, qu’est-ce que cela implique ?
"Je l’ai annoncé dès que nous l’avons su en janvier 2023. Je ne vous cache pas que nous étions un peu inquiets parce que c’est après la rentrée des classes. On redoutait que les brocanteurs et les antiquaires, qui ont marqué la date du premier week-end de septembre depuis des siècles, ne viennent pas. En fait, ils sont tous là ! Il y a 545 professionnels, auxquels s’ajoutent plus de 5 000 personnes venues installer un stand, dont la moitié sont des habitants et le reste des commerçants. On attend la même affluence, peut-être même un peu plus."
Redoutez-vous un engorgement des transports en commun avec un vrai problème d’accès à la braderie, dans ce contexte actuel ?
"Oui, je crois qu’il faut dire les choses telles qu'elles sont. On comprend qu’il y ait des difficultés et d’ailleurs on se demande pourquoi on ne les a pas vues avant, notamment l’amiante sous les rames de métro. Ça a été compliqué pendant les JO, mais Ilévia et la métropole ont trouvé des solutions, par exemple avec des bus. Mais pour la rentrée ça a été horrible pour les gens surtout aux heures de pointe où il faut laisser passer quatre voitures et où il est compliqué de sortir d’une rame. Le directeur d’Ilévia nous a dit hier que pendant 48 heures il y aurait des transports et qu'il avait ajouté un certain nombre de bus pour éviter les difficultés. Je l’espère, mais je voudrais aussi qu’à la rentrée, le lendemain, ça continue ainsi."
Auriez-vous invité Michel Barnier s’il était libre ?
"Je n’ai jamais utilisé la braderie comme un élément politique. Seulement, lorsque des proches m’appelaient pour me dire qu’ils venaient, je leur disais de nous accompagner. C’était le cas de Dominique Voynet, Anne Hidalgo, Mireille Mathieu ou Pierre-Ambroise Bosse, le champion du monde en 800 mètres ! Mais aujourd’hui, je ne veux pas parler de politique. La braderie, c’est la fête pour tout le monde. On a vu pendant les JO que les Français voulaient se serrer les coudes, avoir des émotions, des moments légers. Voilà ce que l’on attend, que la braderie reste dans l’esprit des JO, donc on parlera de politique lundi."