La collecte de dons pour la lutte contre le cancer du sein, un grand soutien pour les centres de recherche et de soins de support

L’engagement des associations est indispensable pour soutenir la recherche et les soins de support dans la lutte contre le cancer du sein. Les centres de recherche et de soins ne pourraient pas lancer autant de projets de recherche sans cet apport financier non négligeable. Par exemple, les dons représentent un tiers du budget de fonctionnement de l'Institut Marie Curie.

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Les dons collectés par les associations en France pour la lutte contre le cancer du sein représentent un soutien financier pour la recherche, la prévention et l’accompagnement des patients. Ces fonds sont estimés à quelques dizaines de millions d’euros par les principales organisations. Par exemple, La Ligue contre le cancer est le principal financeur associatif de la recherche en oncologie. Sur le cancer du sein, en 2023, ce sont 99 projets de recherche soutenus pour un montant total de 4,1 millions d’euros.

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La Ligue contre le cancer soutient 99 projets de recherche

Cette enveloppe de dons vient s’ajouter aux 36 millions d’euros alloués par l’INCa, institut national du cancer, principal financeur public pour la recherche sur le cancer du sein chaque année. L’INCa est en partie financé par le ministère de la Santé. L'institut redistribue les dons aux établissements de recherche qui sont entre 50 et 60 en France (dont 18 centres de lutte contre les cancers, les principaux CHU, les instituts, les cliniques privées et des centres spécialisés).

Alain Puisieux, le patron du directoire de l'Institut Marie Curie, rend hommage aux associations comme Le cercle de Théïa investi pour la deuxième année dans la collecte de fonds durant Octobre Rose. Selon lui, les dons reçus pour la lutte de tous les cancers représentent 35% du budget de fonctionnement de l’Institut Marie Curie.

Marie-Thérèse Bouttemy, présidente de l'association Le cercle de Théïa espère récolter cette année 36 000 € destinés à l’Institut Marie Curie à Paris : "Ce qui me motive, c'est mon parcours personnel. J'ai eu une amie très proche qui est décédée du cancer du sein et j'ai vu les problématiques à la fois sur les soins pour le malade et aussi sur l'accompagnement. Et après le décès de mon amie, je me suis dit qu'il ne fallait pas rester en l'état, qu'il fallait continuer. Aujourd'hui, j'ai une cinquantaine de partenaires qui m'aident à lever des fonds !"

10 à 15% des dons reçus sont fléchés vers la recherche sur le cancer du sein.

Fanny Girard directrice en charge de la collecte des dons au Centre Oscar Lambret

Dans les Hauts-de-France, les CHU reçoivent des dons ainsi que le centre Oscar Lambret à Lille. Selon Fanny Girard, directrice en charge de la collecte des dons de centre, "10 à 15% des dons reçus sont fléchés vers la recherche sur le cancer du sein, sans compter les dons qui vont servir aux soins de support comme l’esthétique et l’activité physique adaptée. Sans cette collecte de dons, des projets de recherche seraient ralentis et nous ne pourrions pas proposer des soins de support qui sont essentiels pour mieux supporter la maladie."

Certaines associations ont une force de frappe très importante. La présidente de Mon Bonnet rose dans le Nord-Pas-de-Calais collecte entre 200 000 et 300 000 € chaque année. Cette association reverse l’argent pour les soins de support. Il faut savoir que seuls les traitements et les soins médicaux sont remboursés par la Sécurité sociale.

Maureen Govart, présidente de l'association, dresse un constat amer : "Certaines mutuelles vont rembourser une ou deux séances d'ostéopathie, mais c'est vraiment très disparate d'une mutuelle à une autre. Mon association prend le relais en offrant des séances aux patientes. Il faut savoir qu'il y a 25% de ces femmes qui sont ou vont tomber en précarité du fait de la maladie. Aller s'offrir une séance de réflexologie plantaire ou de massage à 60 € l'heure, cela devient élitiste."

En 2021, le rapport de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes de l'Assemblée nationale estime entre 1 300 et 2 500 € le montant moyen des dépenses pour les femmes qui ont un cancer du sein. Ces frais servent à payer tout ce qui est lié à leur maladie : perruque, soutien-gorge adapté, séance de sophrologie, crèmes hydratantes adaptées, transports et hébergement quand le centre est loin de chez elles…

Entre 1 300 et 2 500 €, le montant moyen des dépenses pour les femmes qui ont un cancer du sein.

Rapport de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes de l'Assemblée nationale en 2021

Pour rappel, Octobre Rose existe depuis 1993, et les quatre plans cancer des gouvernements successifs depuis 2003. Pour en savoir plus, retrouvez l'émission Hauts féminin sur france.tv et en podcast sur toutes les plates-formes numériques.

durée de la vidéo : 00h13mn00s
Emission Hauts Féminin sur Octobre rose ©FTV
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