Cancer du sein. "Rigoler, enlever les tabous", après l'opération, le tatouage pour se réapproprier son corps

Comment se reconstruire après un cancer du sein ? Se réapproprier son corps ? Certaines femmes choisissent le tatouage pour recouvrir leurs cicatrices. Une tatoueuse de Valenciennes les accompagne dans ce processus.

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Quand Virginie est tombée malade, l’ablation de son sein était inévitable… Alors peu après son opération, il y a cinq ans, elle s’est fait tatouer, pour se retrouver. 

"Très vite, l’idée est venue parce qu'il fallait absolument que je me réconcilie avec mon corps, que je me sente à nouveau désirable, femme. Et avec ce tatouage, c'est ce que j'ai trouvé", témoigne Virginie Wolfer, installée sur la table de tatouage.

Mathilde Dusart en a fait sa mission, elle aide chaque mois une dizaine de femmes à recouvrir leurs cicatrices.

En compagnie cette fois d'Amandine Lefèvre, autre cliente, elle lui demande si cette dernière veut ajouter quelque chose sur sa cicatrice. À chaque projet, c’est une rencontre, des sourires et un échange pour accompagner au mieux celles qu’elle surnomme : "ses guerrières".

Il est important pour moi de faire connaissance, de rigoler, d'enlever les tabous qu'on pourrait avoir quand on ne connaît pas ou une certaine gêne.

Mathilde Dusart, tatoueuse

"Finalement, elles se mettent à nu devant moi, au sens propre comme au sens figuré. Ce côté émotionnel est tellement présent dans les tatouages de recouvrement de cicatrices qu'il est important pour moi de faire connaissance, de rigoler, d'enlever les tabous qu'on pourrait avoir quand on ne connaît pas ou une certaine gêne", confie Mathilde. 

Quand on regarde mes décolletés, on ne regarde pas la cicatrice.

Amandine, cliente

Amandine, elle, a préféré attendre avant de dessiner les contours, sur son corps, d’une nouvelle vie. Grâce à ce tatouage, pour la première fois l’été dernier, elle est enfin parvenue à tirer un trait sur ses complexes : "remettre déjà des maillots de bain normaux. Avant, je portais des bandeaux, donc on ne voyait pas forcément ma poitrine. Remettre des décolletés et donc quand on regarde mes décolletés, on ne regarde pas la cicatrice, même si elle n'était pas visible par les autres, mais, davantage le tatouage et c'est ce que Mathilde met en avant".

La tatoueuse, inspirée et inspirante, souhaite aider encore plus de femmes à embellir leur corps et leur confiance… Une partie de l’argent qu’elle perçoit est reversée à la Ligue contre le cancer.

Avec Laurie Colinet et Bertrand Théry / France Télévisions

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