À Prémesques, dans le Nord, chaque année, l'association "Mes amis, mes amours" organise la Yul. Une course pour sensibiliser sur le cancer du sein. 1 600 participants s'y sont retrouvés dimanche 1er octobre.
Dans les Hauts-de-France, le dépistage du cancer du sein est encore trop faible. En France, moins de la moitié des femmes se font dépister. Chaque année, 5 000 nouveaux cancers du sein seraient dépistés dans la région. Le taux de mortalité est même plus élevé qu'ailleurs en France.
À l'occasion du premier jour d'Octobre rose, Stéphanie et sa famille se sont mobilisés pour participer à la Yul à Prémesques dans le Nord. Comme elle, ils étaient 1 600 à s'y retrouver ce dimanche 1er octobre.
"C'est bon pour l'esprit et le corps"
Cette course solidaire de 10 km et une marche de 6,5 km, organisée par l'association Mes amis mes amours, aide directement les personnes atteintes du cancer du sein et non la recherche. "Je suis moi-même atteinte d'un cancer du sein. L'association m'a aidée à financer ma perruque. C'était normal de se mobiliser aujourd'hui en ce premier jour d'Octobre rose", souligne Stéphanie, qui se bat depuis un an contre cette maladie.
Elle ajoute : "Je suis bien en ce moment, la famille aussi est proche de moi et me soutient. C'était l'occasion de venir aujourd'hui. Malheureusement, je reprends ma chimio demain donc c'était aussi un challenge pour dire, je suis bien aujourd'hui, on y va. Il y a la maladie, mais dès qu'on est bien, on avance. On me dit à l'hôpital qu'il faut faire de l'activité physique donc c'est aussi un moyen de guérison. C'est bon pour l'esprit et le corps".
Des dons pour des prothèses capillaires
Stéphanie est très fière de cette belle mâtinée, sous le beau soleil du nord. Elle est venue à bout des 6 km et demi de marche, "un très bon moment à partager". "On se devait d'être là. Le cancer, c'est quelque chose qui nous touche. Notre maman est décédée d'un cancer", confie le frère de Stéphanie.
"Les bénéfices récoltés par l’association serviront à financer des prothèses capillaires, des brassières de sport post-mastectomie aux patientes qui ne peuvent pas se les offrir", conclut l'association.
Avec Simond Colaone / FTV