C'est une première en France. Un Lillois a créé un bio implant permettant de reconstruire un sein pour les femmes ayant subi une ablation après un cancer. Une première pose d'implant est prévue pour la fin de l'année.
Ce dimanche 1er octobre 2023, comme chaque année, c'est le début du mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. Pour aider les femmes qui ont subi une ablation du sein à se reconstruire, un entrepreneur lillois a créé une prothèse, appelée Matisse, qui permet de reconstruire un sein en six mois. Une technologie qui pourrait changer la vie de milliers de femmes.
Un implant "aussi souple que de la peau"
"Le produit est implanté au niveau mammaire. Le chirurgien va venir chercher à proximité un lambeau graisseux qui va être mis à l'intérieur et il va avoir la capacité de régénérer le tissu à l'intérieur. Petit à petit, pendant six mois, le tissu colonise complètement l'intérieur de cet implant. Et lui, il va progressivement se résorber et disparaitre", explique Julien Payen, président et co-fondateur de Lattice Medical.
C’est dans un laboratoire tout proche de Lille sous atmosphère stérile que sont fabriquées sur des imprimantes 3D ces bio prothèses qui vont servir aux essais cliniques, elles sont faites à base d’acide lactique naturelle. "L'implant au début, il est relativement rigide, mais à 37°C il devient souple. Après, il devient de plus en plus souple. À six mois, il est aussi souple que de la peau. Et ensuite, il disparait progressivement", souligne Julien Payen.
Une première pose d'implant d'ici fin 2023
Le laboratoire qui expérimente cette bio prothèse a souhaité s’associer à une société de lingerie régionale, engagée auprès des femmes. Le but : offrir le meilleur confort après l’opération.
"Il faut que le soutien-gorge accompagne cette évolution. Il y a toute une recherche technique que l'on fait avec nos modélistes. Esthétiquement, ce soutien-gorge, il faut qu'il soit joli, fait en dentelle française et qu'il permette à la femme, quand elle se regarde, d'avoir un regard où la beauté de sa féminité est préservée", précise Catherine Gallais, directrice générale de Rougegorge.
Une première pose de cet implant bio résorbable aura lieu au CHU de Lille d'ici à la fin de l’année, une première en France.
Avec Mustapha Nezzari / FTV