Pour tenter d'obtenir de précieuses informations personnelles, des arnaqueurs inondent les boîtes mails de fausses convocations judiciaires pour des faits extrêmement graves, comme la pédophilie ou le trafic sexuel. La gendarmerie du Nord donne l'alerte.
Un mandat de poursuite judiciaire pour des faits aussi graves que des actes de pédophilie, pédopornographie ou trafic sexuel dans votre boîte mail ? Ne paniquez pas et surtout : ne répondez pas.
La gendarmerie du Nord a alerté sur un vaste système d'arnaque, où les fraudeurs comptent sur la surprise, la peur et le besoin de se blanchir des personnes visées par ces mails. C'est une technique classique d'hameçonnage, ou phishing en Anglais : le fraudeur cherche, par ce biais, à vous soutirer des informations et données personnelles, revendues ensuite sur internet.
"Vous êtes encore bien trop nombreux à nous envoyer des messages et appeler le 17 tous les jours pour nous demander si ces mails sont des arnaques. Il s'agit bien de mails frauduleux, n'y répondez pas et bloquez l'expéditeur" clarifie la gendarmerie, inquiète de voir le numéro réservé aux urgences saturé de ce type d'appels.
"Si une telle infraction vous est reprochée il est évident que les camarades viendront chez vous directement, et c'est encore moins le directeur de la Gendarmerie Nationale qui va vous envoyer un mail" poursuivent les autorités.
Selon le site du gouvernement, en 2019, l’hameçonnage était la troisième "menace" pour les particuliers avec 16% des recherches d’assistance sur la plateforme cybermalveillance.gouv.fr. La pratique ferait encore 2 millions de victimes chaque année en France.