Reconnu coupable en première instance d'avoir favorisé certaines entreprises lors de l'attribution de marchés publics, Claude Merly avait fait appel. Le maire de Marchiennes sera de nouveau jugé de 6 décembre.
Retour devant les tribunaux pour Claude Merly. Le 16 mars dernier, il était condamné par le tribunal correctionnel de Douai à 10 mois de prison avec sursis et à un an d'inéligibilité. Il était accusé d'avoir favorisé certaines entreprises, au mépris des règles qui encadrent l'attribution des marchés publics, sur six chantiers conduits entre 2012 et 2017.
Lors du procès, Claude Merly avait plaidé la bonne foi et la méconnaissance des procédures, face à la complexité de l'administration : "Quand on est sanctionné parce qu’on a magouillé c’est normal, mais là ce n’est pas le cas. (...) Je sais au fond de moi qu’il n’y a pas de mauvaise intention. La plaidoirie n'a pas convaincu la cour au vu des nombreuses années d'expérience de l'élu.
Claude Merly s'accroche à sa popularité
Espérant notamment faire lever la peine d'inéligibilité qui l'empêche de poursuivre son mandat en cours, l'élu de Marchiennes a rapidement fait appel du verdict. "J’ai fait un beau score en 2020, j'ai un bilan plus qu’extra. Si les gens n’étaient pas contents, ils l’auraient fait savoir" confiait en octobre Claude Merly à nos confrères de l'Observateur.
Quelques centaines d'habitants avaient signé une pétition pour soutenir leur maire, estimant la sentence disproportionnée. "Le procureur a souligné l’absence d’enrichissement personnel du maire dans cette affaire. Nous, citoyens Marchiennois et connaissances, nous apportons notre soutien à cet élu de terrain, que pour beaucoup nous connaissons" écrivent ses administrés, joviale photo de l'élu à l'appui. Celui-ci avait été, avant de devenir maire, le facteur de la petite commune.