Oui ou non à la création d'une police municipale en contrepartie d'une hausse de la taxe foncière ? C'est la question qui sera posée aux habitants de Coulogne ce dimanche 6 octobre 2024, lors d'un référendum. L'idée de cette police municipale est venue des habitants, le maire a donc souhaité leur donner la parole.
Le maire de la ville Guillaume Lœuilleux arpente les allées du marché, à la rencontre de ses administrés. L'enjeu est de taille, il les incite à se rendre aux urnes, ce dimanche 06 octobre 2024. Car depuis quelques semaines, une question fait débat dans cette commune aux portes de Calais : "Êtes-vous pour ou contre la création d'une police municipale ?"
Un sujet sensible
Au printemps dernier, après une série de cambriolages et la tentative de braquage de la boucherie, les habitants avaient réclamé des policiers municipaux. "C'est vrai qu'en écoutant ces personnes, la solution toute trouvée était la création d'une police municipale, expose l'édile. On sait que la police nationale a fort à faire. Je suis quelqu'un qui croit, énormément à la démocratie directe. Le citoyen a le droit de parole, il doit être acteur de sa vie municipale. Nous entendons trop souvent que quand un élu obtient un mandat, il en fait ce qu'il veut et n'écoute plus les habitants, observe-t-il. Le référendum est loin d'être banal."
Un budget important
Aux habitants donc, de faire un choix, car embaucher quatre policiers municipaux représente un coût pour la commune : 400 000 euros, entre la masse salariale et le budget de fonctionnement. Un financement possible si la ville augmente de 18% la taxe foncière, mais cela a du mal à passer pour les propriétaires, majoritaires dans la ville. "Nous avons besoin d'une police municipale, reconnaît le fromager, mais le problème c'est le financement de cela. Entre les gens qui ne sont pas d'accord pour payer et les autres qui ne paient pas." Une cliente précise : "Il n'y a que les propriétaires qui paient, c'est un problème !"
D'autres s'interrogent sur la pertinence même d'une police municipale, à l'instar de cet autre habitant rencontré sur le marché :"Nous avons la police nationale à Calais, je ne trouve pas cela forcément nécessaire d'avoir une police municipale à Coulogne où il ne se passe pas beaucoup de choses."
Le projet sera adopté si la moitié des électeurs participe au scrutin et qu'il rassemble la moitié des suffrages exprimés. Réponse dans les urnes ce dimanche 6 octobre... Quoi qu’il arrive, pour le maire, le débat sur la sécurité est ouvert et occasionnera la création des groupes de travail.