"Les odeurs de frites en continu, c'est coton" : une association de riverains s'oppose à l'implantation de l'usine Agristo à Escaudœuvres

Face au projet d'implantation, en lieu et place de la sucrerie Tereos d'Escaudœuvres, d'une usine de production de frites, l'association Aqverse d'une soixantaine de riverains est vent debout contre ce projet... Deux mondes qui s'opposent.

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Francis Bouffletz, trésorier de l'association Aqverse, habite actuellement à 600 mètres du site. Et à 100 mètres des bassins de décantation de l'ancienne usine Tereos d'Escaudœuvres. L'homme, combatif, a une pléiade d'arguments contre le projet d'implantation d'Agristo, une usine de frites surgelées qui devrait employer, selon lui, 140 personnes en 3 huit.

Pêle-mêle : les nuisances sonores et olfactives. Mais aussi la proximité des habitations, la fréquentation, du site et des rues d'Escaudœuvres, d'Eswars et d'Iwuy, par de nombreux camions.

Les odeurs de frites en continu, ou d'œuf pourri quand l'usine change ses eaux dans sa centrale d'épuration, c'est coton ! Les dépôts de graisse sur les toitures ou les terrasses...

Francis Bouffletz, association Aqverse

"Nous sommes allés à Wrisberg en Flandres belge et à Warneton (Belgique) et de l'autre côté de la Lys à Deûlémont (France) pour savoir à quoi s'attendre. À Deûlémont, le maire nous a reçus et on a pu aller à la rencontre des habitants. Les odeurs de frites en continu, ou d'œuf pourri quand l'usine change ses eaux dans sa centrale d'épuration, c'est coton ! Les dépôts de graisse sur les toitures ou les terrasses : il n'y a plus un couvreur qui veut aller sur les toitures, nous a-t-on dit", s'emporte Francis Boufflertz. 

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"500 camions par jour !"

Et c'est sans compter le trafic routier. "On estime à 320 camions jour et nuit traversant Escaudœuvres pour la future usine. Plus le trafic ordinaire, plus celui de Tereos, qui garde des silos de sucre et de glucose sur place. On arrive à 500 camions par jour !", reprend le trésorier de l'association. Avant de s'interroger sur l'impact du 1,26 million de mètres cubes d'eau qui vont être pompés dans la nappe phréatique et de conclure que si les dirigeants d'Agristo ont convaincu le conseil municipal à coups de "show à l'américaine" et d'arguments sur l'emploi et la taxe professionnelle, la communication du groupe Agristo reste "nébuleuse et utopique".

Contacté, le maire d'Escaudœuvres, Thierry Bouteman, n'a pas encore répondu à nos sollicitations.

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