Le mouvement de solidarité et la bonté de cent vingt donateurs ont permis à Nicolas Brebion de bénéficier d'une combinaison spécialisée lui permettant de retrouver un peu de mobilité. Cet élan de générosité marque comme un nouveau départ pour ce trentenaire et sa maman.
Remonter une fermeture à glissière, c’est un geste que Nicolas Brebion fait désormais chaque matin. Atteint de sclérose en plaques, le jeune homme enfile cette combinaison spécialisée. Fabriquée en tissu compressif et composée d’électrodes, elle agit sur ses muscles et rend ses mouvements plus fluides.
"Sur moi, elle a un effet bénéfique, se réjouit Nicolas, car elle réduit considérablement la spasticité (raideur musculaire involontaire). Lever le bras en l'air, ça paraît stupide mais avant je ne le pouvais pas, je tombais. Maintenant, ça me permet enfin de faire des choses banales, comme tout le monde !"
Une autonomie retrouvée
Pour qu’elle soit efficace, Nicolas doit porter la combinaison une heure par jour. Un dispositif innovant qu’il n’utilise que depuis près de deux semaines. Christine Gransard, sa maman, qui l’aide au quotidien, en perçoit déjà les effets.
"Il va dans la salle de bains, il se débrouille seul," explique-t-elle. "Il n'a pas besoin de moi, alors que d'habitude je dois être derrière, car il manque d'équilibre. Moi j'ai toujours peur, qu'il chute car il est tombé de nombreuses fois à la maison. C’est compliqué de le relever car je n'ai pas beaucoup de forces. Grâce au port de la combinaison, je vois un mieux."
Lorsque nous l’avions rencontré il y a trois mois, Nicolas ne se déplaçait qu’en fauteuil roulant. Sa combinaison était un rêve auquel il n’osait pas croire. À cause de son coût : 8165 euros. Alors pour se l’offrir, Nicolas a lancé une cagnotte en ligne, cent vingt donateurs y ont finalement participé.
"Nous avons été étonnés des sommes que les personnes pouvaient donner," se remémore sa maman. "Et vraiment je les remercie ! Ajoute sa maman. "Sans eux, nous serions encore en train d'économiser et d'attendre."
Prochaine étape pour Nicolas : déménager dans un appartement plus adapté, au rez-de-chaussée. Un projet qu’il espère concrétiser au printemps prochain.