Lille, capitale verte européenne ? Pourquoi la candidature ne plaît pas aux associations écologistes

Lille fait partie des trois villes finalistes de ce prix.

Lille a-t-elle de quoi devenir Capitale verte européenne ? La capitale des Flandres fait, contre toute attente, partie des trois finalistes (avec Strasbourg et Lahti, en Finlande) du prix décerné par le comité "European Green Capital".
 



Il s'agit pourtant de sa première candidature, annoncée lors de son discours de rentrée 2018. La maire socialiste de Lille Martine Aubry affichait alors trois ambitions, pour promouvoir une ville "verte et résiliente", "solidaire et circulaire", "apaisée et respirable". "L'enjeu pour nous dans cette candidature, ce n'est pas de décrocher un prix", mais plutôt "d'impulser une nouvelle dynamique", indiquait-elle alors.
 
Six mois plus tard, le comité semble pourtant accorder sa confiance à la ville en la plaçant dans ses trois villes finalistes. Il n'en fallait pas plus pour que dix associations écologistes (les Amis de la Terre Nord, PARC Saint-Sauveur, l’A.S.P.I, Les Planteurs volontaires, Entrelianes, les Sapros, Fête la friche, les Pieds sur Terre, Attac et Nord nature environnement) s'en indignent et mènent une action conjointe.

Dans un document d'une trentaine de pages envoyé à la commission du vote la semaine dernière, les dix associations démentent les informations avancées par la ville.

 

"Supercherie" ?

"On ne peut pas laisser la ville affirmer que la qualité de l’air s'améliore et que 86% des habitants vivent à côté d’un espace vert significatif" a dénoncé le collectif auprès de nos confrères de La Voix du Nord
 
Parmi les autres points noirs dénoncés par les associations : la pollution de l'air ou bien le projet Saint-Sauveur.
 
"Toutes les structures signataires ce dossier sont engagées dans l’environnement dans la Ville de Lille. Il nous a semblé important d’informer la commission de certains points du dossier pas très clairs" a souligné Bénédicte Vidaillet, de l'association PARC Saint-Sauveur, à nos confrères de Lille Actu. Une autre membre d'association évoque "une supercherie".

 

"Aimer sa ville, ce n'est pas la déngrer"

Pourtant, cette démarche est loin de plaire, et pas seulement dans l'équipe municipale. "Aimer sa ville, ce n'est pas la dénigrer auprès de l'Europe" observe le conseiller municipal délégué à l'urbanisme Stanislas Denievel.

Un membre du parti socialiste lillois s'indigne : "Quand certains n'hésitent pas à dénigrer Lille auprès des institutions européennes (...), d'autres agissent pour une ville durable, dont le travail est reconnu !"
 
De son côté, Martine Aubry n'a pas encore réagi à l'offensive des associations écologistes. Hier, en conférence de presse, elle a toutefois déclaré que "tout ce que nous avons dit, nous allons le faire".
 

Et de préciser : "un exemple : le 30 km/h dans toute la ville sauf bien sur les axes structurants : d'ici à la fin de l'année, la débétonnisation que nous sommes en train de faire par exemple des cours d'école, la suppression du plastique dans la restauration scolaire... je suis vraiment très heureuse, alors que c'est notre première candidature, que nous soyons retenus pour ce second tour."
   
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