Lille : les "Marcheurs libres", déçus de LREM, lancent leur propre "think-tank"

Face au constat de la "verticalité" du fonctionnement du parti et du "manque d'écoute" de leurs dirigeants, plusieurs dizaines de militants ou sympathisants de La République en marche (LREM) se sont réunis à Lille pour lancer une structure autonome, "Les Marcheurs Libres".
 

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En sa qualité de président, Didier Montier a justifié la création de ce "think-tank" ayant les statuts d'une association loi 1901 par "l'éloignement aux valeurs de probité, de transparence et de cohérence" qui animaient initialement, selon lui, le mouvement "En Marche", créé par Emmanuel Macron en avril 2016.

"Nous pensons qu'il y a des déviances actuellement, il suffit de regarder les investitures qui ont été faites pour les municipales (de mars 2020, ndlr), ça manque de cohérence et de probité, c'est le moins qu'on puisse dire", explique-t-il.
 
Tout en affirmant "soutenir" l'action du président de la République et ne pas vouloir entrer "en dissidence", les membres fondateurs de cette nouvelle entité ont blâmé le "manque d'écoute" des instances dirigeantes de LREM et la "verticalité coercitive" dont elles font preuve. "Aujourd'hui, si vous n'êtes pas d'accord, vous partez, on vous le fait comprendre, ou on supprime votre comité", a affirmé Didier Montier.
 

450 membres revendiqués

"On marche sur la tête", dénonce Christian Jasko, suppléant de la députée LREM de la 6e circonscription de l'Oise, évoquant sa propre expérience devant la cinquantaine de personnes présentes, originaires principalement de région parisienne et des Hauts-de-France. Marcheur depuis le début, il a été "exclu" pour avoir maintenu sa candidature à la mairie de Compiègne aux prochaines élections municipales, son parti ayant choisi de soutenir le candidat issu de l'UDI.
 
L'association, qui ne compte aucun élu parmi ses 450 membres revendiqués, a déjà défini sa position pour la campagne des municipales. "Nous ne sommes pas frondeurs. Là où il y a un candidat "En marche", on ne présentera personne en face", a souligné Sébastien Verschueren, porte-parole de l'association. "Mais", prévient-il, "dans le cas d'un maire qui n'est pas "En marche", même s'il reçoit le soutien du parti, il n'est pas impossible qu'il ait face à lui un candidat investi par les Marcheurs libres".
 
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