Émeutes : un mois après les violences urbaines survenues suite à la mort de Nahel, "l'heure est à la clarification" dans les communes

Près d'un mois après les émeutes survenues en France suite à la mort de Nahel, les communes ayant connu des dégradations dans la région organisent la continuité de leurs activités "pour que les habitants souffrent le moins possible" de la situation.

Un mois après les émeutes survenues suites à la mort du jeune Nahel à Nanterre, les stigmates de la colère qui a grondé dans les Hauts-de-France sont encore visibles dans les communes de la métropole de Lille... Notamment à Seclin où, dans la nuit du 29 au 30 juin 2023, les nouveaux locaux de la police municipale, juxtaposés à l'Hôtel de Ville, ont été incendiés.

Aujourd'hui, de ces bâtiments il ne reste que les pierres. "Nous venions juste de déménager les locaux", explique François-Xavier Cadart, maire de la commune (Indépendant). "La police a dû réintégrer ses anciens bureaux, pour redéployer le service au plus vite, alors que nous devions y déployer le Centre communal d'action sociale et le Service d'aide à domicile très prochainement."

10 mois de travaux

Là-bas, le téléphone et le réseau internet ont été rétablis, mais François-Xavier Cadart fait état d'un dispositif "pas assez optimal" : "La situation permet de travailler a minima, mais le matériel manque cruellement." Pour pouvoir retrouver une activité normale, les huit agents de polices de Seclin devront attendre environ dix mois, le temps que des travaux soient réalisés.

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Le maire de Seclin revient sur le volet financier nécessaire à la reconstruction du poste de police de la commune. ©France Télévisions. F. Giltay et A. Moreau

"Même si les délais ont été allégés, nous avons des contraintes financières. Rien que pour le mobilier, nous tablons sur une enveloppe minimale de 100 000 euros, notamment suite à la perte de notre CVU, le Centre de visionnage urbain", argumente Françoi-Xavier Cadart. Selon lui, le réaménagement des locaux nécessitera de lever plus de 300 000 euros, "en partie à notre charge, malgré les subventions exceptionnelles versées par l'État."

"Estimer les dégâts"

Pour le maire de Wattrelos, Dominique Baert (DVG), l'objectif actuel est également d'élaborer le volet financier des dégâts, après la destruction du centre social et du Lidl de sa commune. "Aujourd'hui c'est l'heure de la clarification", annonce solennellement l'élu. "Il faut estimer les dégâts, les conditions de remboursement des assurances, accepter la volonté des entrepreneurs... On attend et on espère."

"J'ai confiance en la capacité du groupe à comprendre les besoins des populations."

Dominique Baert, maire de Wattrelos

Avant toute chose, le maire évoque la reconstruction du Lidl, le seul supermarché du quartier, dont la fermeture laisse les habitants dans l'embarras. "Des associations se dévouent pour conduire les habitants ailleurs, afin qu'ils puissent se nourrir dans des bonnes conditions." Mais Dominique Baert croit fermement en la reconstruction du magasin : "J'ai confiance en la capacité du groupe à comprendre les besoins des populations."

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Dominique Baert, maire de Wattrelos, "n'ose imaginer" que le Lidl détruit ne soit pas reconstruit. ©France Télévisions. F. Giltay et A. Moreau

Autre ambition pour les mois à venir : relancer les activités du centre social "pour que les habitants souffrent le moins possible de cette situation." Les habitants également ont pris les choses en main, proposant des activités en attendant de trouver une alternative à leur noyau culturel.

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