Les commissariats de Roubaix et Tourcoing ont pris part à un mouvement national de contestation, lancé chez les forces de l'ordre suite à la mise en détention provisoire d'un policier de Marseilles, accusé d'avoir passé à tabac et tiré au LBD sur un homme pendant les émeutes.
"Nous sommes passés en service restreint depuis ce début de semaine, comme le permet le code 562", souligne Benoît Aristidou, délégué Unité SGP Police à Roubaix et Tourcoing. À défaut de pouvoir faire grève, une marque de mécontentement que ne permet pas leur profession, les policiers des commissariats de Roubaix et Tourcoing "ne prendront que les appels d'urgence et les missions essentielles". "On espère tenir au moins jusqu'au 3 août", précise le délégué.
Pour l'instant aucune action locale n'est envisagée. "Nous nous alignons avec le bureau national qui donne les consignes et gère les actions", précise Benoît Aristidou.
Grogne nationale
La mise en place du code 562 intervient dans le cadre de la mise en examen et en détention provisoire d'un policier de la BAC de Marseille, en fin de semaine dernière. Le fonctionnaire est accusé d'avoir roué de coups et tiré au LBD sur un homme dans la nuit du 1er au 2 juillet, lors des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel.
Le 18 juillet, huit policiers de Marseille ont été placés en garde à vue dans le cadre d'une information judiciaire ouverte deux semaines plus tôt. Quatre d'entre eux ont été mis en examen pour "violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné une ITT supérieure à 8 jours". La mise en détention de l'un d'entre eux est ce qui a provoqué la colère de toute la profession.