Hem : l'aventure américaine de la start-up Vade Secure tourne court

Spécialisée dans la sécurité informatique, l'entreprise basée à Hem, dans la métropole lilloise est désormais attaquée par son concurrent américain.

Le spécialiste français de la sécurisation des courriers électroniques Vade Secure, qui devait passer sous contrôle d'un fonds majoritairement américain, a vu ce projet échouer à la suite de la crise sanitaire et d'un conflit judiciaire avec une entreprise concurrente.

Vade Secure, une start-up basée à Hem près de Lille, avait annoncé en juin 2019 un investissement de 70 millions d'euros - une somme présentée alors comme un record - auprès du fonds américain General Catalyst, basé à Boston, dans une opération censée lui ouvrir les portes du marché américain.

Mais quelques semaines après la signature de l'accord, l'entreprise a été attaquée en justice par l'américain Proofpoint, numéro 1 mondial du secteur, a expliqué ce vendredi 28 août à l'AFP le fondateur et principal actionnaire de Vade Secure Georges Lotigier, confirmant une information des Echos.

Vade Secure assure être "100 % clean"

Proofpoint lui reproche d'avoir embauché comme directeur technique le salarié d'une entreprise qu'elle s'apprêtait à racheter, et ainsi de s'être approprié des secrets d'affaires, a-t-il expliqué.

Contacté par l'AFP, Proofpoint n'avait pas répondu ce vendredi après-midi. "La culture d'entreprise de Vade Secure, c'est d'innover. On est 100 % clean", a assuré Georges Lotigier, qui s'estime injustement attaqué.

L'affaire, toujours en cours, a empêché la finalisation de l'accord initial avec General Catalyst, puis la crise sanitaire a provoqué l'échec d'un second accord signé en février avec le même fonds.

"L'accélération de croissance, au-delà de 50 %, qu'on attendait aux États-Unis est un peu reportée", a reconnu M. Lotigier, qui revendique tout de même "une belle croissance, de 35 % à 40 % par an" et des nouveaux contrats notamment au Japon.

La société a également emprunté une dizaine de millions d'euros via un prêt garanti par l'État auprès de ses banques habituelles et Bpifrance. Son fondateur espère désormais une nouvelle levée de fonds, "plutôt en Europe".
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