Alors que le mouvement de grève contre la réforme des retraites se poursuit, le secrétaire d'Etat nordiste en charge du dossier, Laurent Pietraszewski, défend le projet gouvernemental dans les colonnes du Parisien/Aujourd'hui en France.
Le secrétaire d'Etat chargé des Retraites, Laurent Pietraszewski, a accordé vendredi un entretien à nos confrères du Parisien/Aujourd'hui en France, pour défendre le projet de réforme et clarifier les positions du gouvernement sur les points les plus contestés, notamment sur la prise en compte de la pénibilité, l'âge pivot et les situations spécifiques de certaines professions.
Retraites : «La promesse d’un régime universel sera tenue», annonce Laurent Pietraszewski https://t.co/PNzsGT0a9W #Rediff
— Le Parisien (@le_Parisien) January 5, 2020
"La promesse d'un régime universel dans lequel un euro cotisé donnera les mêmes droits, est tenue", réaffirme l'ancien député du Nord, qui a remplacé Jean-Paul Delevoye au sein du gouvernement le 18 décembre. Laurent Pietraszewski assure que les aménagements accordés à certaines catégories professionnelles, comme les policiers, les militaires, les marins ou les danseurs de l'Opéra, n'est pas une remise en cause du principe universel. "On a toujours expliqué qu'il pourrait y avoir, en fonction des activités, des âges de départ différents", argumente-t-il. "Nous avons une approche pragmatique. L'universalité de la pénibilité n'est pas remise en cause si on admet que mettre sa vie en danger pour défendre la Nation ou partir en mer 20 jours d'affilée, c'est différent des autres métiers".
"L'âge pivot ne remet pas en cause l'âge légal"
Sur la question de l'âge pivot de 64 ans, contesté par les syndicats dits "réformistes" (CFDT, CFTC, UNSA), le secrétaire d'Etat persiste et signe. "L'âge pivot constitue un vrai progrès social en particulier pour les 25 % de Français qui partent aujourd'hui au-delà de 64 ans", estime-t-il. "Cet âge pivot ne remet pas en cause l'âge légal qui restera fixé à 62 ans. Les Français qui le souhaitent pourront continuer à partir à 62 ans mais le système de bonus-malus permettra de renforcer les incitations à travailler plus longtemps pour équilibrer le système". "Les partenaires sociaux, qui gouverneront le futur système, pourront faire des propositions", ajoute-t-il. "S'ils ont une autre idée, on prend !".
Laurent Pietraszewski indique de nouveau "qu'il faut assumer de faire un investissement dans la rémunération des enseignants pour protéger et préserver le montant de leur pension". "Parallèlement les régimes spéciaux, qui représentent un coût de 9 milliards d'euros par an pour l'Etat, disparaîtront", conclut-il.
Le secrétaire d'Etat chargé des retraites sera l'invité ce dimanche soir du 19/20 de France 3 Nord Pas-de-Calais. Lundi, le président de la République Emmanuel Macron réunit le premier Conseil des ministres de l'année 2020, ouvrant une semaine-clé ponctuée par la reprise mardi des discussions avec les syndicats et de deux journées de manifestations jeudi et samedi.