Une voie réservée au covoiturage va être expérimentée sur l'A1 entre Dourges et Seclin

À partir du lundi 4 septembre 2023, les voitures avec au minimum deux personnes à bord seront les seules à emprunter la bande de gauche de l'autoroute à trois voies. Pendant 10 km, celle-ci sera réservée au covoiturage lorsque la limitation de vitesse tombera à 70 km/h, en raison du trafic.

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À chacun sa voie : dès le lundi 4 septembre 2023, les covoitureurs qui empruntent l'autoroute A1 seront mis à l'honneur en se voyant réserver la bande gauche de l'autoroute. La Direction interdépartementale des routes (DIR) du Nord a annoncé ce jeudi 31 août 2023 la mise en place d'une expérimentation visant à favoriser et valoriser le covoiturage, autour de la métropole lilloise. Un projet à 9 millions d'euros, qui entre dans le cadre du plan gouvernemental lancé en 2022, pour atteindre 3 millions de covoitureurs quotidiens d'ici 2027.

Entre l'échangeur de Dourges et celui de Seclin, dans le sens Paris-Lille, la bande gauche de l'autoroute sera désormais réservée aux véhicules avec deux occupants et plus, aux voitures électriques et véhicules prioritaires, aux taxis et transports en commun... Des transports qui nécessitent à chaque fois un minimum de deux personnes à bord.

Comment fonctionnera la voie de covoiturage ?

Mais cette bande de covoiturage ne sera pas toujours effective. Les automobilistes roulant sur l'A1 seront soumis à un système de régulation de vitesse lorsqu'ils approcheront de la métropole lilloise. À partir du moment où le trafic sera trop dense, et que la limitation de vitesse signalera 70 km/h, les panneaux lumineux de la voie de gauche afficheront un losange blanc : cette voie sera alors réservée aux covoitureurs (qui resteront soumis aux limitations de vitesse).

Les usagers présents sur la voie de gauche devront alors se rabattre sur la voie centrale, et les camions devront passer sur la voie de droite, avec interdiction de doubler les autres véhicules. "Il y aura peut-être un peu de congestions au moment de la répartition sur les voies, mais la circulation pourra se fluidifier rapidement", rassure le préfet du Nord et des Hauts-de-France, Georges-François Leclerc.

Pour l'instant l'expérimentation prévoit d'étendre la bande de covoiturage sur dix kilomètres. Mais à l'avenir une seconde phase pourrait voir le jour, et étendre l'expérimentation sur trois ou cinq kilomètres, jusqu'aux portes de Lille.

Quelles conséquences pour le trafic sur l'A1 ?

Chaque jour, l'autoroute A1 voit 200 00 véhicules circuler dans les deux sens, dont 150 000 au niveau de Seclin. Cet axe est l'un des plus empruntés en France et souffre d'une forte congestion presque quotidienne, aux heures de pointe. "Cet axe est à la fois local et international. Les habitants du Nord et du Pas-de-Calais souffrent de cette double nature car ils entrent en concurrence avec les usagers non régionaux", indique Georges-François Leclerc. "Cette expérimentation vise à faciliter la vie quotidienne des habitants, en fluidifiant et facilitant les trajets sur ce tronçon."

Selon les mesures réalisées l'année dernière par la DIR Nord, l'expérimentation devrait permettre aux covoitureurs de gagner jusqu'à 7 minutes de temps de trajet, sur les 38 minutes nécessaires actuellement pour aller de Dourges à Lesquin. Actuellement, le ministère de l'Écologie et la DIR Nord dénombrent 18 % de covoiturage sur ce tronçon de l'A1.

Comment les autorités vont-elles distinguer les véhicules qui ne roulent pas au bon endroit ?

Un dispositif pédagogique, visant à informer les usagers dans un premier temps, va être mis en place dès ce lundi par la DIR Nord. Un système de caméras infrarouges va être déployé pour identifier les autosolistes des covoitureurs. Également, la lecture des plaques d'immatriculation permettra de distinguer les vignettes Crit'Air des véhicules, et de distinguer ceux pouvant emprunter ou non la voie. La verbalisation débutera finalement dans un second temps, à la fin du mois de septembre. Attention, l'amende s'élèvera à 135 euros dès les premiers jours.

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