Une partie des salariés a entamé une procédure contre la direction.
Une première audience s'est tenue mardi au tribunal de Lille dans le dossier du plan social visant l'usine Cargill d'Haubourdin, ), marquant le début de la procédure intentée contre la direction par le comité social et économique (CSE).
183 suppressions programmées
Le CSE, qui assure la représentation des intérêts des salariés, conteste la validité du "plan de sauvegarde de l'emploi" (PSE) et ses 183 suppressions de postes programmées, estimant que la direction ne respecte pas son obligation de prévention des risques psychosociaux.
"Il n'y a pas de dispositif de prévention des risques psychosociaux, les évaluations les plus élémentaires qui doivent être faites par l'employeur n'ont pas été réalisées", a déploré auprès de l'AFP l'avocat du CSE, Fiodor Rilov.
Près de 70 salariés de l'usine avaient fait le déplacement au tribunal pour témoigner de leur opposition à la conduite du PSE par la direction.
"Marquer le coup économiquement"
"Nous souhaitions marquer le coup économiquement en arrêtant le site et en prouvant que les salariés soutiennent la démarche initiée par le CSE et sont toujours en capacité de se réunir", a expliqué Yannick, représentant de la commission santé, sécurité et conditions de travail de l'usine.
"L'objectif, c'est de garantir la sécurité des salariés, physiquement, face aux risques engendrés par cette réorganisation du travail, mais aussi moralement et mentalement pendant cette période de PSE", a-t-il ajouté.
À l'issue de cette audience en référé, le tribunal a fixé la date de la prochaine audience au 3 mars, au cours de laquelle le dossier sera plaidé sur le fond.
Sollicités, les représentants de la direction de Cargill n'ont pas souhaité répondre aux questions de l'AFP.